Désengorger les hôpitaux : «Il va falloir être créatif», dit une docteure
TVA Nouvelles
Les proches aidants, l’ajout de soins à domicile et des conseillers externes pourraient faire partie de la solution pour sauver le système de santé qui est en train de craquer avec l’émergence du variant Omicron selon une docteure.
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«On n’a certainement pas totalement le contrôle, mais il n’est jamais trop tard. Je suis quelqu’un de positif dans la vie et je crois qu’on peut encore faire des choix et prendre des décisions pour que ça s’améliore», mentionne Élyse Berger Pelletier.
Cette urgentologue à l'hôpital Hôtel-Dieu de Lévis croit qu’il faut commencer à penser à des solutions qui sont pratiquées ailleurs au monde comme en Europe avec des hospitalisations à domicile.
«Il y a beaucoup de gens qui sont mis sur des civières et c’est ça qui est lourd. C’est des personnes âgées qui ont la COVID-19 en ce moment, mais qui n’ont pas besoin de soins très aigus. Ils n’ont pas besoin de l’expertise d’un médecin, amis qui ont besoin de soins de base. Ils ont besoin d’être nourris, d'être changés et de les aider à se mobiliser. C’est ça que les personnes ont besoin actuellement», souligne la spécialiste.
Pour diminuer le nombre de patients dans les hôpitaux, les proches aidants pourraient également faire partie de la solution selon elle.
«Même si on construisait mille lits demain matin on n’aurait pas le personnel pour s’en occuper donc ce n’est pas la solution en ce moment de construire un hôpital de fortune (...) Comment va-t-on pouvoir aider notre réseau avec d’autres personnes que des soignants? La solution passe entre autres par les proches aidants», explique la docteure.
En terminant, cette docteure qui a déjà eu le mandat de réduire le délai d’attente dans les pires urgences du Québec, a profité de l’occasion pour rappeler sa confiance en vers l’équipe de direction en place, mais a avoué que d’ajouter des conseillers externes pourrait ramener un vent de fraicheur pour trouver une solution pour sauver le réseau.
«C’est difficile de penser à l’extérieur de la boite quand ça fait deux ans qu’on est là-dessus à temps plein. Sans nécessairement changer l’équipe, on pourrait aller chercher des conseils ailleurs et de proposer une vision différente parce que si je me mets à leur place ça doit vraiment être épuisant aussi», dit Mme Berger Pelletier.