VIDÉO | Entrevue avec l'auteure-compositrice-interprète: un album surprise pour Ariane Moffatt
Guillaume Picard
Ariane Moffatt a lancé un album surprise, une offrande du printemps, quoi, à minuit, dimanche.
L’auteure-compositrice-interprète a dévoilé ce projet sur la scène de Star Académie, où elle a participé à un numéro dédié aux années 1980 aux côtés du groupe canadien Men Without Hats.
Elle a aussi chanté l’extrait Jouer, tiré de cet opus baptisé Airs de jeux, sur lequel elle planche en secret depuis plus d’un an avec son équipe de Simone Records.

La voilà enfin libérée – elle peut le crier sur tous les toits – et prête à défendre son nouveau contenu sur scène. Elle entreprendra sa tournée Airs de jeux le 24 avril, au Minotaure de Gatineau, et sa rentrée montréalaise aura lieu le 23 octobre, au MTelus.
L’album Airs de jeux, son huitième en carrière, qu’elle a coréalisé avec le claviériste Guillaume Guilbault – qui travaille au variété de Star Académie –, s’inscrit dans l’air du temps, soit un monde qui s’engage à droite avec Trump, ce qui ne l’empêche pas, elle, de nous inviter à nous amuser pour enterrer la colère ambiante.
«Ça fait longtemps que je veux faire ça, sortir du moule de lancer un album absolument le vendredi. Je déjoue un peu les plateformes de téléchargement. C’était le bon temps pour jouer un petit tour et faire un Beyoncé, comme on dit [rires]. C’est ludique de surprendre les gens et l’album a un contenu qui se prête bien à faire des choses de cette façon-là. C’est mon retour à l’électro-pop, avec l’idée de légèreté et de s’aérer les esprits dans un climat social assez morose. On résiste par la joie, comme une espèce de contre-attaque pour essayer de ramener du beau et de la joie», a résumé Ariane, confirmant du coup que ses nouvelles chansons arriveraient à point nommé avec le printemps qui s’amorce.

«Il y a beaucoup d’états émotionnels dans cet album-là, contrastants. Ça ouvre avec l’idée du "pleurir". Cette expression-là définit bien l’album», a-t-elle ajouté, parlant d’un album à la fois «introspectif» et «thérapeutique» pour l’artiste, la femme et la mère.
«Je me gâte en revenant avec mes chansons, et mon nouveau show me permet de retrouver le public aussi. Je suis capable de me retirer et d’avoir ma petite vie de famille en Estrie, mais quand je pense à mon métier, c’est la communion en spectacle avec les gens. J’ai hâte!»
Même son expérience de jeu dans le film musical Nos Belles-Sœurs, de René Richard Cyr, a alimenté sa création, souffle-t-elle en entrevue, disant que son retour à Star Académie, avec trois jours de répétitions de vendredi à dimanche, l’a plongée dans un mélange de «nostalgie» et «d’excitation de la nouveauté».

«On se laisse surprendre par toutes nos expériences. Puis le jeu au cinéma, c’est le risque aussi. Ça donne encore plus le goût de prendre des risques, de gambler sur des expériences qui sont peut-être moins habituelles.»
Comme pour la pièce Jouer, Ariane Moffatt a tourné différentes vidéos toutes simples qui circuleront sur les médias sociaux, a expliqué celle qui, dans deux ans, célébrera ses 25 ans de carrière. Déjà. Ces images ont été tournées pendant qu’on créait la pochette, dans une démarche artistique mariant le talent d’Ariane avec Soleil Denault.
«Quand on propose un univers musical, c’est le fun que le visuel soit cohérent. Ces collaborateurs sont aussi importants que les musiciens.»

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