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L'article provient de TVA Sports
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«Kent Hughes n’était même pas sûr de vouloir passer l'entrevue»

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Anthony Martineau

2022-01-18T19:52:20Z
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Kent Hughes était le candidat visé par Jeff Gorton depuis très, très longtemps pour combler le poste de directeur général des Canadiens.

Mais Hughes, jusqu’à tout récemment, n’avait jamais même envisagé de se joindre au Tricolore.         

Dans la vidéo ci-dessus, Anthony Martineau nous dévoile les dernières informations concernant la nomination de Kent Hughes.   

C’est ce qu’a confié au TVASports.ca Philippe Lecavalier, qui fut l’associé de Hughes pendant plus de 20 ans à titre d’agent de joueur.

«Au début, je n’avais pas l’impression qu’il allait intégrer l’équipe du CH. Il se disait qu’il n’était pas rendu là. Il n’était même pas sûr de vouloir passer l’entrevue. Il a changé d’avis il y a environ une semaine».                  

Jeff Gorton, croit Lecavalier, s'est montré très coriace tout au long du processus. 

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«Il est selon moi revenu à la charge très souvent et a travaillé fort dans les coins! Jeff et Kent se connaissent depuis un long moment. Ils ont souvent négocié l’un contre l’autre. Gorton sait donc pertinemment que Hughes est une excellente tête de hockey. Il le porte en très haute estime et voulait un gars comme lui depuis fort longtemps. 

«Finalement, en prenant en considération son âge, son cheminement professionnel et le fait que ses enfants sont désormais parfaitement autonomes, Kent a pris la décision de plonger dans l’aventure. Mais il sait aussi qu’il laisse son agence (Quartexx Management) entre de bonnes mains et ça, c’était extrêmement important pour lui.»

Pas un «pantin»                 

Depuis l’annonce de la nomination de Jeff Gorton à titre de vice-président des opérations hockey, plusieurs clament à gauche et à droite que «le futur DG de l'équipe ne sera qu’un porte-parole.»

Mais Kent Hughes, jure Lecavalier, est à Montréal pour prendre des décisions et mener la barque.

«D’après moi, le système de partenariat avec Gorton ne durera pas longtemps, dans le sens que Kent sera en mesure d’opérer en tant que directeur général très rapidement et que Jeff pourra continuer de faire ce pourquoi il a été engagé. Kent est tellement intelligent qu’il prendra ses aises dans le temps de le dire.

«Je peux te garantir que Kent Hughes n’aurait jamais accepté ce job-là s’il n’avait pas eu la garantie qu’il aurait un pouvoir décisionnel. Il n’aurait jamais laissé son agence de côté pour un rôle de moindre importance. Selon moi, Kent sera rapidement le décideur principal, avec l’appui de Jeff. Ce n’est toutefois pas le genre de Kent Hughes de prendre des décisions sans consulter, donc il fera les choses de la bonne façon.»

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«Attendez-vous à des résultats rapides»                 

Détenteur d’un diplôme en droit du Boston College obtenu en 1996, Kent Hughes, qui parle français, cumule plus de 25 années d’expérience en tant qu’agent de joueurs. Il connaît la Ligue nationale de hockey comme le fond de sa poche. 

Bien sûr, son nom est beaucoup moins vendeur que ceux de Patrick Roy, Mathieu Darche ou Roberto Luongo, par exemple. Mais le comité d’embauche du CH, formé de Geoff Molson, Jeff Gorton et Michael Andlauer a fait fi de cette réalité, donnant finalement les clés de la «CH-mobile» à un homme qui, dans l’ombre, s’est bâti une réputation du tonnerre auprès de tous ceux qui l’ont côtoyé.

Darren Ferris, qui gère notamment la carrière de Mitch Marner, Taylor Hall et Josh Anderson travaille avec Hughes depuis près de quatre ans chez Quartexx Management. Le respect qu’il lui voue est sans équivoque. 

«Il apportera stabilité et connaissances aux Canadiens de Montréal», lance d’abord l’agent.

«Il a un grand talent en ce qui a trait à la détection de jeunes joueurs. Je travaille à ses côtés depuis longtemps et il sait reconnaître un joueur au potentiel particulier.»

Paul Capizzano, un autre ex-collègue de Hughes chez Quartexx, connait le nouveau DG du CH depuis plus de 20 ans. Ses aptitudes hockey, lance-t-il sans hésiter, sont indéniables. 

«Il est un véritable cerveau de hockey, lance celui qui représente entre autres Adam Pelech et T.J. Brodie. Ce que je retiens de lui, c’est qu’il peut aussi gérer toutes sortes de situations. Il est très calme.»

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Philippe Lecavalier, lui, y va de son côté d’une déclaration qui en dit long. 

«Je vais vous dire une chose : avec Kent Hughes, attendez-vous à des résultats rapides à Montréal.» 

Un grand communicateur                  

Au fil des discussions menées auprès de Lecavalier, Ferris et Capizzano, une qualité de Hughes revient très souvent : son aisance communicationnelle. 

«Kent est un grand communicateur, avance Capizzano. Il est excellent avec les gens. Je peux te dire qu’il est rapidement devenu plus qu’un collègue. Il est un très bon ami et ce, pour plusieurs raisons. Il a de grandes qualités humaines».

Darren Ferris abonde dans le même sens.

«Kent a cette capacité de comprendre la réalité des joueurs d’aujourd’hui. Il tisse de forts liens avec les gens qu’il côtoie.»

Lecavalier renchérit. 

«C’est un gars d’équipe, un gars qui fait confiance à ses employés, qui donne beaucoup de corde. Il est très conciliant. Je n’ai pas été le partenaire de Kent pendant 21 ans pour le fun. En fait, je travaillais pour lui, mais je n’ai jamais senti que c’était le cas. J’ai toujours senti que je travaillais avec lui. 

«Au sein du CH, tout le monde va l’adorer. Ce n’est pas un control freak. Il délègue beaucoup et il sait quand c’est le moment de le faire. Quand il prend une décision, parce que ce sera son travail de le faire, il explique toujours les motifs derrière celle-ci et se montre à l’écoute de ses collègues.»

Un défi taillé sur mesure pour Kent Hughes                 

De par sa rigueur, ses connaissances et son entregent, Kent Hughes s’est lui-même bâti un CV du tonnerre. D’ailleurs, personne n’est vraiment surpris de le voir aboutir à Montréal.

«De plus en plus d’équipes envisagent d’embaucher des agents pour des postes importants. Je ne suis pas tombé en bas de ma chaise quand j’ai su que Kent allait obtenir une telle chance», lance Ferris.

Et cette chance, saura-t-il la saisir et la transformer en succès?

«À 100%», lance Paul Capizzano sans retenue. 

«Cela fait 25 ans que je le vois travailler et agir sur une base quotidienne et j’en suis convaincu.»

Ça y est, c’est officiel. La page est blanche, immaculée. 

Le règne de Kent Hughes, à titre de 18e directeur général de l’histoire des Canadiens, peut dorénavant commencer. 

Et il s’annonce très occupé. 

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