Il faut tenir tête à Vladimir Poutine, juge une ancienne diplomate
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Cybele Olivier | Agence QMI
«Il va falloir que l’Europe et les pays alliés mettent leurs culottes ! Le temps est venu pour une protection de l'espace aérien en Ukraine», a plaidé une ex-diplomate canadienne sur les ondes de QUB radio mardi.
Louise Blais affirme que l’Ukraine a prouvé à la Russie qu’elle était capable de se défendre. De ce fait, Vladimir Poutine est coincé selon elle.
«Il retourne à ses anciennes habitudes d’utiliser des actes qu’on qualifie de crimes de guerre. Attaquer des infrastructures civiles est un crime de guerre», a-t-elle affirmé.
L’ex-diplomate a fait valoir qu’il ne faut pas devenir insensible à ces «actes barbares» et que l’OTAN doit agir et protéger les civils.
«Je pense que si on annonçait officiellement que, pour des raisons humanitaires, on allait protéger les infrastructures civiles ukrainiennes, le Kremlin ne continuerait peut-être pas à bombarder l’est de l’Ukraine», a expliqué l’intervenante.
La spécialiste croit même qu’il serait de bon ton que le président Poutine perçoive une zone d’exclusion aérienne comme une provocation.
«Tant mieux si c'est perçu comme ça!, a commenté Mme Blais qui croit qu’une telle réaction de l’OTAN pourrait offrir une «porte de sortie» à Vladimir Poutine.
«Il n’est pas du tout en mesure de pouvoir combattre l’OTAN, c’est clair et ç’a été démontré», a-t-elle lancé.
Louise Blais rappelle que l’arme nucléaire reste toujours une crainte réelle, mais elle estime qu’il ne s’agit pas d’une réelle possibilité pour Poutine et qu’il n’est pas en mesure de l’utiliser.
Elle a expliqué que l’Ukraine a le droit de se défendre et de demander à l’OTAN de l’aider «même si cela consiste à abattre un avion russe.»
L’ancienne représentante auprès de l’ONU affirme qu’en n’agissant pas, «on ne fait que reporter un affrontement psychologique avec Poutine» et que «le plus longtemps on le reporte, le plus de civils perdront la vie.»
Mme Blais demande une action rapide de l’OTAN et défend qu’il faut tenir tête à Vladimir Poutine.