Il réussit à faire Montréal à Québec en fauteuil roulant
Béatrice Roy-Brunet
Maxime Drolet-Gauthier a atteint son objectif de parcourir en deux jours la distance séparant Montréal de Québec en fauteuil roulant, malgré des journées interminables et un œil au beurre noir.
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«Ça n’a pas été facile. Il y a eu beaucoup d’imprévus. On a fini dans les temps, mais ça n'a pas été facile du tout», raconte le Montréalais devenu tétraplégique à la suite d'un accident d'automobile en 2013.
Ce dernier a complété le trajet de 300 kilomètres en biathlon (fauteuil roulant/vélo adapté) en compagnie de son frère pour amasser des fonds pour la fondation Neuro-Concept, dont il est le président, durant le week-end du 19 septembre. L'argent amassé vise à offrir un abonnement annuel dans un gym adapté à 10 personnes à mobilité réduite.
«C’était une belle expérience. Je vais m’en rappeler toute ma vie. Le nombre de fois dans les deux jours qu’on s’est dit qu’on ne finirait pas, et finalement on l’a fait quand même... On s’est surpassés!», se réjouit-il.
Première journée difficile
En vélo adapté, Maxime Drolet-Gauthier a complété la première journée en 14 heures et 30 minutes. «Après une heure, je me suis planté en vélo. Je me suis "scrappé" la face. J'ai un œil au beurre noir depuis», explique-t-il.
Des problèmes avec les poignées du vélo et les nombreuses côtes du trajet ont aussi ralenti la progression des deux sportifs. «Les quatre premières heures, on avait fait comme 40 ou 50 kilomètres. Ça n'avançait pas», poursuit M. Drolet-Gauthier.
La deuxième journée, qui se faisait en fauteuil roulant, s’est terminée comme prévu aux plaines d'Abraham après environ 11 heures d’effort physique. «J’avais vraiment mal aux mains. Je suis magané de la face, des mains, j'ai une ecchymose sur la hanche, le coude fendu...», énumère-t-il.
Plusieurs citoyens lui ont prêté main-forte durant le trajet, soit pour l'aider à régler ses problèmes de vélo ou pour le remettre sur pied lors de sa chute. «Tout l’ensemble était vraiment cool. Si on n'avait pas eu tous ces imprévus-là, on n'aurait pas été aussi contents de terminer», conclut-il.
Maxime Drolet-Gauthier continue d'amasser des fonds via la plateforme de sociofinancement GoFundMe.