Il va au conseil municipal pour régler le cas des ailes de poulet sans os
Michaël Labranche
La petite ville de Lincoln, dans le Nebraska, aux États-Unis, pourrait être le berceau d’une révolution majeure.
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Le citoyen Ander Christensen s’est présenté à son conseil municipal, lundi, dans le but de faire changer les choses.
«Nous avons ignoré le problème depuis tellement longtemps que c’est devenu hors de contrôle et nos enfants disent des mots sans en comprendre totalement le sens. Je suis allé dans un bon restaurant familial et j’ai vu des gens utiliser des noms et prétendre que c’était correct», a-t-il affirmé d’entrée de jeu.
«Je parle ici des ailes de poulet sans os», a ajouté Ander Christensen, qui trouve cette appellation mensongère.
Cette affirmation a, bien sûr, provoqué quelques rires dans la salle, mais l’activiste n’a pas perdu son sérieux.
«Excusez-moi... j’essaie de...», a-t-il indiqué à une autre personne.
Il propose ensuite, en tant que ville, de retirer le nom «aile de poulet sans os» des menus et de «nos cœurs».
Christensen a étayé son argumentaire en trois points.
Premièrement, il assure que rien ne provient réellement d’une aile de poulet dans les ailes de poulet sans os.
Deuxièmement, Christensen fait remarquer que les ailes de poulet sans os ne sont, en réalité, que des lanières de poulet et qu’elles n’ont naturellement pas d’os.
«Je ne vais pas commander des tacos sans os!» a-t-il fait valoir.
Troisièmement, l’homme explique qu’il faut mieux éduquer nos enfants.
«Nos enfants sont élevés dans la peur d’avoir des os attachés à leur viande. C’est de là que la viande provient! Ça pousse sur les os! Nous devons leur enseigner que les ailes de poulet proviennent d’un poulet et que c’est délicieux!»
Il propose ensuite quelques noms pour remplacer l'expression «aile de poulet sans os».
Ça se termine avec des applaudissements et des rires. L’un des conseillers municipaux apprend aux autres qu’il s’agit en fait de son fils.
Il semblait très fier et on le comprend. Quelle belle cause!