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L'article provient de Le Journal de Montréal

Un antivax échoue à empêcher son fils d’être vacciné

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2022-02-01T00:26:08Z
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Un antivaccin qui refusait que son ado se fasse vacciner a été débouté sur toute la ligne, même s’il croyait que le juge lui donnerait raison après qu’il eut présenté deux documents tirés de sites web propageant de la désinformation.

« Les craintes du père et les documents qu’il soumet [...] ne font pas le poids face aux recommandations de divers organismes concernant la vaccination des adolescents », a récemment statué le juge Louis Charrette, de la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec.

C’est que le père, que l’on ne peut nommer sur ordre du tribunal, est convaincu que le vaccin contre la COVID-19 est un « traitement expérimental » néfaste. 

Pour « prouver » ses dires, il avait présenté un « rapport » d’une généticienne taillé en pièce par la communauté scientifique, mais largement relayé par les complotistes. 

Il avait aussi déposé un document d’un site anti-vaccin qui, ironiquement, précise dans une mise en garde légale que l’information présentée « ne doit pas se substituer aux conseils d’un professionnel agréé ».

Déraisonnable

Or, comme le pédopsychiatre du jeune recommandait la vaccination, le juge a tranché en faveur de la mère, qui voulait que son enfant soit vacciné, étant donné qu’il résidait en zone chaude d’un centre de réadaptation.

Une autre crainte de la mère était que le père refusait de porter le masque, en raison d’une prétendue « condition médicale ». Lors de ses visites au centre, des mesures spéciales pour minimiser les risques de contagion ont dû être mises en place.

« Comme l’indique l’intervenante sociale, il s’agit d’un accommodement, mais qui n’est pas sans risque », a noté le magistrat.

Concluant que les inquiétudes du père étaient déraisonnables et qu’il n’agissait pas dans l’intérêt de son enfant, le juge a donc retiré au père l’autorité parentale en matière de vaccination.

Depuis le début de la pandémie, les tribunaux ont maintes fois rappelé qu’à moins de circonstances particulières, il fallait pencher en faveur du parent qui préfère suivre les autorités sanitaires.

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