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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Proxénétisme: l'accusé aurait installé un «tracker» sur le cellulaire de la présumée victime

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Photo portrait de Kathleen Frenette

Kathleen Frenette

19 mai 2021
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L’homme accusé d’avoir agi comme proxénète à l’égard d’une jeune femme entre les années 2012 et 2016 aurait installé un tracker sur le cellulaire de la plaignante lorsqu’elle a mis fin à leur relation.

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Cette information, Chantale (prénom fictif) l’a laissée tomber à la toute fin de son témoignage, lorsqu’elle était contre-interrogée par MSerge Lamontagne, qui défend Erickson Angibeau.  

Selon ce qu’elle a dit, elle se serait aperçue du stratagème en «fouillant» dans les paramètres du cellulaire que lui avait donné l’accusé parce qu’elle trouvait «bizarre» qu’il sache tout le temps où elle était.  

«Est-il vrai de dire que c’est la première fois que vous en parlez? Vous n’avez jamais dit ça aux enquêteurs», lui a demandé Me Lamontagne, ce à quoi la jeune femme a répliqué «que c’était vrai», qu’elle venait «de s’en souvenir», mais que le tribunal n’était pas obligé de prendre cette information en compte.  

Une fois le témoignage de la plaignante terminé – il s’est étiré sur deux journées et demie –, la poursuivante, Me Valérie Lahaie, a fait savoir à la juge Rachel Gagnon qu’elle n’avait plus d’autres témoins à faire entendre et que sa preuve était complétée.  

Pour sa part, l’avocat de la défense a mentionné au tribunal que son client témoignerait en défense. Le témoignage de l'accusé doit débuter demain matin.  

Rappelons que, pendant quatre ans, le résident de la région de Montréal aurait forcé Chantale à se prostituer et l’aurait traînée de ville en ville avec un seul et même objectif: faire toujours plus d’argent.   

Angibeau est accusé de traite de personne, proxénétisme, voies de fait et menace.

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