Hôpitaux: «Tout le monde est sur un pied d’alerte»
TVA Nouvelles
«Tout le monde est sur un pied d’alerte», affirme le Dr Germain Poirier, intensiviste à l’Hôpital Charles -Le Moyne, face à la montée des cas après les rassemblements du temps des Fêtes.
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«Au retour des vacances, il risque d’y avoir plus de personnes contaminées, c’est indéniable. On n’aura pas le choix de “dealer avec”», croit-il.
Malgré tout, les patients hospitalisés qui ont la COVID ne se retrouvent pas tous à l’hôpital à cause de complications liées au virus, explique le Dr Poirier.
«Vous pouvez venir à l’hôpital pour un infarctus du myocarde, on vous met une petite tige dans le nez, et malheureusement vous êtes positif, mais peut-être asymptomatique du virus. On doit isoler ces gens-là, mais ça ne veut pas dire qu’ils sont hospitalisés à cause du virus», soutient le spécialiste.
Avec les plus de 12 000 cas qui seront annoncés aujourd’hui, l’intensiviste estime que les hôpitaux devront être «créatifs» pour placer toutes ces nouvelles personnes positives.
«Il va falloir se serrer les coudes et effectivement revoir dans certains milieux les façons d’isoler ces patients [asymptomatiques]», soutient-il.
Pénurie de personnel
La pénurie de personnel qui frappe déjà fort le réseau de la santé est exacerbée par le nombre croissant de professionnels qui sont isolés ou en attente de tests de dépistage de la COVID. Les effectifs sont donc réduits dans plusieurs centres hospitaliers.
«Tout ça, ça pèse très lourd sur le système», explique le Dr Poirier.
Il se questionne aussi sur la pertinence de ramener des travailleurs positifs à la COVID, mais asymptomatiques pour travailler dans les zones chaudes, ou même de réduire le temps de quarantaine, comme c’est le cas aux États-Unis.