Hôpital Maisonneuve-Rosemont: PSPP dénonce les «faux dilemmes» de Legault
Yahia Arkat
L’excuse trouvée par le premier ministre François Legault de ne pas financer les travaux de réfection de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour éviter une possible nouvelle décote ne tient pas la route aux yeux du chef du Parti Québécois.
Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, déplore que la vétusté des hôpitaux ou des écoles et la demande de la population ne soient pas les deux critères qui guident la Coalition Avenir Québec (CAQ) en matière d’infrastructure.
«Il prend bien soin de nommer tous les hôpitaux qui ont obtenu le montant escompté, des hôpitaux qui correspondent à des circonscriptions où la CAQ est en bonne position [...], mais c’est difficile de ne pas être cynique», a dénoncé M. Plamondon mardi sur LCN.
M. Plamondon, qui ne souhaite pas embarquer dans «les faux dilemmes» de François Legault, estime que ce n’est tout de même pas l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui a causé la décote infligée par Standard & Poor’s, mais plutôt le bar ouvert des subventions aux entreprises.
«Les deux ou trois facteurs les plus importants qui nous amènent deux fois au pire déficit de l’histoire du Québec, c’est premièrement le bar ouvert en subventions à des entreprises, Northvolt étant le cas le plus célèbre», a martelé M. Plamondon.
Le député de Camille-Laurin pointe également la création de l’agence Santé Québec et d’autres structures qui ont fait augmenter la taille de l’État de plus de 100 000 employés, sans parler de «l’incompétence» dans le dossier SAAQclic, accusant la CAQ de «mauvaise gestion».
«Le bar ouvert dans des subventions à des multinationales dans toutes les directions à coût de centaines de millions, le gaspillage dans toutes sortes de projets au pif de Pierre Fitzgibbon, ça fait très mal à nos finances publiques», a déploré l’invité de l’émission Le bilan.
Le chef de la formation souverainiste dit vouloir un changement de cap à la politique dépensière du gouvernement caquiste, qui a débouché sur une augmentation «exponentielle» du nombre de fonctionnaires malgré la promesse de couper dans la taille de l’État.
«Nous, on veut un changement de cap. Est-ce qu’on serre la vis sur les subventions aux multinationales ou aux grandes entreprises, se diriger davantage vers les PME québécoises, les accompagner?» a-t-il apostrophé.
Regardez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.