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Politique

Explosion près d'un hôpital à Gaza: «à quoi joue monsieur Trudeau?»

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TVA Nouvelles

2023-10-19T21:52:30Z
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La décision du premier ministre Justin Trudeau de ne pas se prononcer sur le responsable de l’explosion qui aurait fait plusieurs morts sur le site d’un hôpital de Gaza mardi a surpris les panélistes de l’émission «La Joute», étant donné la prise de position du président américain Joe Biden.

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Alors que M. Biden s’est rapidement rangé derrière Israël qui affirme qu’une frappe du groupe palestinien Jihad islamique serait responsable de l’explosion, Justin Trudeau a préféré être plus prudent. 

«On a vu certains éléments préliminaires, mais on va continuer de travailler avec nos alliés le plus rapidement possible avant d’établir des conclusions finales et fermes», affirme M. Trudeau.

L’ancienne députée du parti québécois Elsie Lefebvre estime que cette dissonance entre les deux alliés pourrait être problématique.

«[Justin Trudeau] essaye de marcher sur une ligne pour ne pas déplaire à un camp ni l’autre, ne pas attiser ces passions-là, ça, c’est correct en soi, dit-elle. Mais là l’enjeu c’est que notre principal allié, les États-Unis, a pris position sur la base de preuves qui semblent les satisfaire.»

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«Si Justin Trudeau n’adhère pas à cette thèse-là, c’est qu’il met en doute la parole du président américain dans un conflit où on est en principe allié aux Américains donc c’est vraiment une situation particulière que monsieur Trudeau ne veuille pas trancher la question», ajoute Mme Lefebvre.

L’analyste politique Marc-André Leclerc abonde dans le même sens.

«Monsieur Trudeau parle de l’effondrement d’un hôpital, mais il n’y a pas eu d’effondrement d’hôpital, ça a été démontré. Je ne comprends pas le jeu que M. Trudeau joue. Mardi il sort rapidement, il n’était pas obligé. Il n’a pas dit Israël [...] mais il semble blâmer Israël, donc une jambette à un allié.»

«Et là aujourd’hui, 48 heures plus tard, il fait une jambette au président américain, aux services de renseignement américain, ajoute-t-il. C’est quoi notre position? Il joue à quoi, monsieur Trudeau? Ça lui tente-tu encore de gouverner ce pays?»

M. Leclerc se questionne sur les conséquences qu’aura cette prise de position.

«On ne peut pas se placer dans cette situation-là, renchérit-il. C’est clair que l’ambassade américaine a tout noté, c’est clair que c’est rendu à la Maison-Blanche. Les États-Unis sont nos alliés. Il faut que Justin Trudeau chante la même chanson que Joe Biden.»

Pour Mme Lefebvre, cette controverse s’ajoute à plusieurs autres ces derniers mois qui nuisent à la crédibilité du gouvernement canadien à l’international.

«Quand on ajoute à ça l’Inde, les applaudissements d’un ancien nazi, ça montre toute la faiblesse de la politique étrangère donc ça c’est un peu particulier, parce qu’il n’y a pas vraiment de crédibilité du gouvernement canadien face à son service de renseignements», dit-elle.

Voyez les échanges des panélistes sur cette question dans la vidéo ci-dessus

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