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Culture

Simon Gouache | Homme de scène

Mercredi 12 mai à 21 h, TVA

Photo : Eric Myre
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Alexe-Sandra Daigneault

2021-05-06T04:00:00Z
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L’humoriste Simon Gouache s’est toujours refusé à courir les émissions de télévision pour faire mousser sa popularité. Ça ne l’a pas empêché de connaître le succès avec son premier spectacle solo, Gouache par Simon Gouache. 

Au Québec, la télévision est souvent le meilleur moyen de se faire connaître en tant qu’artiste. Simon Gouache devait donc être très déterminé pour lancer sa carrière d’humoriste sans l’aide de cet outil qui a servi à tant d’autres de ses collègues avant lui. «Dès que j’ai commencé à faire de l’humour, je me suis concentré sur la scène et je me suis donné le mandat d’être le meilleur possible pour me faire connaître par la scène, confie-t-il. Je savais que ce serait un peu plus long, parce que je prenais la voie la plus lente et la plus difficile, si on veut.»

Ce pari s’est finalement avéré payant puisque, en 2018, son monologue sur le CrossFit lui vaut l’Olivier du meilleur numéro de l’année. «Quand ce numéro-là est devenu viral, après mon passage au Gala Juste pour rire 2017, ma carrière et ma vie ont changé. Bien sûr, c’est un des plus marquants de mon premier spectacle, mais ce n’est pas nécessairement mon préféré, parce qu’il y en a tellement d’autres sur lesquels j’ai mis des années de travail!» souligne Simon Gouache. 

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Faire les présentations

Photo : Eric Myre
Photo : Eric Myre

Dans son premier spectacle solo, Gouache par Simon Gouache, le diplômé de l’École nationale de l’humour prend soin de se présenter au public afin de faire connaître son style, sa couleur et sa personnalité. «Je me présente avec beaucoup d’autodérision, explique-t-il. Je ris de moi-même et de plusieurs choses en rapport avec moi-même. Je pense que ça fait en sorte que les gens dans la salle se reconnaissent ou reconnaissent quelqu’un de leur entourage.» 

En plus de rire de sa paresse et de son incapacité à suivre un entraînement de CrossFit, Simon Gouache parle ainsi des lacunes de sa culture générale, de ses difficultés à accomplir les tâches du quotidien, de sa position favorite pour faire l’amour et de ses chicanes de couple, entre autres. «Je me base principalement sur mon sens de l’observation. Selon moi, je suis bon pour créer des images et jouer les intentions, et je travaille mes textes avec beaucoup de profondeur», précise-t-il. 

Du stand-up pur

Photo : Eric Myre
Photo : Eric Myre

Il faut dire que Simon Gouache, qui décrit son style comme du «stand-up pur», a passé des années à peaufiner ses textes avant de lancer son premier spectacle solo. «Je pratiquais ce métier depuis 10 ans, alors le show est un peu un best of de tout ce que j’avais fait avant, avec des choses très fraîches que j’ai travaillées avec mon équipe. Je savais que j’avais une seule chance de faire une bonne première impression, alors pour moi, il était impératif que le spectacle soit le meilleur possible, qu’il puisse marquer les gens et leur donner envie d’en parler à d’autres personnes». 

Sa première tournée lui a également enseigné à doser son énergie et à modifier ses numéros pour que son spectacle soit apprécié de tous. «J’ai appris à accompagner le public à travers mes idées, à le suivre quand il a envie d’être stimulé, de réfléchir, d’apprendre ou d’être réveillé — et de public en public, il faut que ça plaise partout. Pour moi, c’est inimaginable de me dire que je ne présenterai pas tel numéro parce que je suis dans telle ville: le spectacle doit fonctionner partout, tout le temps», explique l’humoriste.

Merci cent mille fois

Photo : Eric Myre
Photo : Eric Myre

Grâce à ce souci du détail, Simon Gouache aura finalement réussi à se tailler une place au soleil. «Je ne faisais pas de télé, de radio ou de Web, alors j’ai vraiment commencé la tournée dans des petites salles, devant des gens qui n’avaient aucune idée de qui j’étais. Elle a fini avec presque 100 000 billets vendus, alors je serai toujours reconnaissant envers les gens qui sont venus me voir et qui ont participé au bouche-à-oreille qui m’a permis de me faire connaître», conclut-il. 

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