Hockey féminin: un piège à éviter pour le Canada
Agence QMI
Avant de penser à son potentiel duel revanche contre les Américaines, les Canadiennes doivent se concentrer sur les Suissesses, leurs adversaires de la demi-finale du Championnat mondial de hockey féminin se déroulant au Danemark.
Jusqu’à maintenant, les joueuses de l’instructeur-chef Troy Ryan n’ont pas convaincu tout le monde, notamment en raison de leur indiscipline occasionnelle. La défaite de 5 à 2 subie aux mains des États-Unis en conclusion du tour préliminaire a peut-être semé le doute chez certains observateurs, mais les représentantes de l’unifolié ont eu le mérite de revenir en force en quart de finale, mitraillant la Suède de 57 tirs dans un gain de 3 à 0.
Maintenant, les rivales helvètes sont connues, le Canada les ayant vaincues au compte de 4 à 1 lors de son deuxième affrontement du tournoi. Cependant, tout se joue sur la glace et non sur papier, donc Marie-Philip Poulin et ses coéquipières devront prendre le tout au sérieux, samedi. Car dans l’autre clan, ce sera le cas.
«Nous sommes là et on a atteint les demi-finales. Nous jouerons pour une médaille au cours de la fin de semaine. Il était important pour notre fédération et notre programme de demeurer dans le groupe A [celui des meilleures nations]», a d’ailleurs commenté la capitaine suisse par intérim, Evelina Raselli, au site IIHF.com.
Un massacre?
À première vue, l’affrontement du carré d’as risque d’être à sens unique : les neuf derniers duels entre les deux pays ont été remportés par les Canadiennes et le pointage combiné fut de 69 à 1. De plus, la Suisse compte des éclopées dans ses rangs, ce qui n’aidera pas sa cause. Reste que les hockeyeuses de la feuille d’érable ne doivent pas baisser la garde et également éviter de prendre de mauvais plis.
Face à la Suède, elles ont été incapables de profiter d’une seule de leurs sept attaques massives et il faudra rectifier le tir.
«Nous voulions essayer différentes combinaisons sur différents trios et duos, et ça prend toujours quelques matchs aux filles pour établir une chimie, mais ce groupe a une très belle capacité d’adaptation et cette chimie s’est formée au fil du match, a voulu rassurer l’entraîneuse adjointe Kori Cheverie par voie de communiqué. Nous continuerons d’étudier notre formation, mais cette fois, nous avons fait le travail. Nous avons eu de bonnes occasions en avantage numérique, la rondelle circulait bien. Mine de rien, nous avons frappé la barre horizontale et raté quelques filets ouverts, mais il faut continuer dans cette voie et soigner l’exécution, car les joueuses font de belles passes en ce moment.»
-Dans l’autre demi-finale, les Américaines croiseront le fer avec les Tchèques, tombeuses de la Finlande en quart.