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L'article provient de TVA Sports
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Hockey Canada: des fonds publics utilisés pour camoufler un viol collectif?

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TVA Nouvelles

2022-06-02T18:51:27Z
2022-06-02T20:08:13Z
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«Choquée» et «en colère», la ministre fédérale du Sport, Pascale St-Onge, a ordonné un audit financier pour s’assurer qu’Hockey Canada n’a pas utilisé de fonds publics pour régler une histoire de viol collectif.

Mme St-Onge réagissait jeudi après-midi à ce dossier qui secoue le monde du hockey depuis quelques jours. Hockey Canada aurait en effet versé, dans une entente hors-cour, 3,5 millions $ à une jeune femme qui poursuivait l’organisation au civil.  

Cette femme, maintenant âgée de 24 ans, alléguait avoir été victime d’un viol collectif dans le cadre d’un gala pour souligner la victoire de l’unifolié au Championnat du monde de hockey junior en 2018. Les démarches judiciaires qu’elle avait amorcées visaient également huit joueurs ainsi que la Ligue canadienne de hockey (LCH).

«Comme tout le monde qui a lu cette histoire-là, je suis choquée et en colère de lire les allégations qui [visent] les joueurs de l’équipe canadienne de hockey junior», a dit la ministre en point de presse, à Ottawa.

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«La chose que tous les Canadiens veulent savoir et moi aussi, c’est si des fonds publics ont été utilisés pour camoufler cette histoire de viol collectif. Nous allons faire un audit financier pour nous assurer que ce n’est pas le cas.»

Une motion proposée par le Bloc québécois a par ailleurs été adoptée à la Chambre des communes afin de convoquer Hockey Canada devant le Comité du patrimoine canadien à ce sujet.

«Il faut connaître quelles actions Hockey Canada a posées à la suite de ces allégations. Nous sommes en 2022 et les gestes ont été commis il y a quatre ans. Hockey Canada aura à répondre aux questions des parlementaires», a déclaré Sébastien Lemire, porte-parole en matière de Sports pour le BQ.

Imputabilité  

La ministre St-Onge s’est aussi interrogée sur l’approche de la fédération, qui semble avoir décidé de camoufler le tout plutôt que d’amener les joueurs à répondre de leurs actes.

«L’autre chose que les Canadiens veulent savoir, c’est comment une organisation sportive aussi importante au Canada a fait en sorte que les joueurs impliqués ne sont pas imputables de leurs actions. Il y en a plusieurs parmi eux qui sont aujourd’hui dans la Ligue nationale de hockey [LNH]», a fait valoir Mme St-Onge.

Depuis que l’histoire a été rendue publique, plusieurs membres de l’édition 2018 d’ÉCJ ont pris soin de s'éloigner de cette histoire. L’ancien défenseur du Canadien de Montréal Victor Mete, de même que Cal Foote, Dante Fabbro et Cale Makar, ont ainsi déclaré, par l’entremise de leurs agents respectifs, qu’ils n’avaient pas été impliqués.

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La LNH a déjà indiqué la semaine dernière qu’elle allait enquêter sur cette affaire. Le gouvernement fédéral sera bien évidemment attentif au rapport qui sera produit par le circuit.

«C’est un dossier complexe. La LNH dit qu’elle allait faire la lumière sur cette histoire-là. On va voir la suite des choses et on va continuer de suivre le dossier.»

«Préoccupant»  

Invitée à réagir, la ministre responsable de la Condition féminine au Québec, Isabelle Charest, s’est aussi dite préoccupée par la situation.

«Ce qui m’interpelle dans cette situation-là, c’est qu’on est en 2022 et que le réflexe de l’organisation a été de régler hors-cour et donc quelque part, de camoufler cette histoire-là», a-t-elle indiqué.

«Je trouve ça très préoccupant, car on est rendu à une ère où il faut aborder ces situations, de faire en sorte de donner des outils, des ressources, des mesures pour ne pas que ça se reproduise.»

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