Hélène Bourgeois-Leclerc révèle ce qu’elle aurait fait de sa vie si elle n’avait pas été comédienne
Steve Martin
Toujours incarnée et habitée par cette énergie qui semble ne jamais lui faire défaut, la comédienne et animatrice de la compétition Le restaurant revient pour un second service en compagnie du chef Vincent Dion-Lavallée. C’est avec sa spontanéité et sa verve habituelles qu’elle s’est confiée sur son côté bavard inné, ses matins ensoleillés et son penchant pour les petits péchés salés...
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Hélène, penses-tu que tes parents disaient de toi, enfant, que tu étais un petit ange ou un petit diable?
Un petit ange qui parle trop! J’étais celle qui parlait sans arrêt, alors je me faisais aussi chicaner sans arrêt. Je devais trouver que j’avais quelque chose d’intéressant à dire. (rires) En revanche, je n’avais pas de mauvaises intentions, je ne faisais pas de mauvais coups et, comme j’étais bonne à l’école, ça n’avait pas vraiment d’impact sur mes résultats.
À la même époque, étais-tu davantage une fille à papa ou une fille à maman?
Une fille à papa. Quand je voulais quelque chose, j’allais voir mon père et c’est sûr que c’était oui. (rires) On a un humour et une façon de voir la vie qui sont très semblables.
Et si tu avais eu à suivre les traces d’un de tes parents, serais-tu devenue enseignante comme ton père ou infirmière comme ta mère?
Mon Dieu! enseignante. Je n’aurais pas pu être infirmière. L’enseignement aurait été un plan B si la vie avait décidé que je ne serais pas actrice. J’ai d’ailleurs été prof de théâtre à une certaine époque.
À l’adolescence, personnalité plutôt punk ou plutôt fleur bleue?
(Elle réfléchit.) J’étais plutôt réactionnaire, à l’adolescence. Je dirais donc que j’étais plutôt du côté punk, mais avec l’intensité que peuvent avoir celles qui sont fleur bleue. (rires)
Tu as grandi dans un milieu où on mangeait bien. Aujourd’hui, quand tu t’offres une collation en regardant la télé, tu penches pour le choix santé ou pour du bon vieux junk food?
Du junk, c’est certain. Des chips, des crottes de fromage... des trucs beaucoup trop salés!
Es-tu d’une nature solitaire ou grégaire?
Solitaire. Parce que j’ai deux enfants! (rires) Je rigole. En fait, je suis une fille de gang. Je pense que je suis une rassembleuse, mais qui a grandement besoin de solitude. Je suis bien quand je suis toute seule. Le silence et l’horizon sont mes deux alliés.
Situation hypothétique. Tu es victime d’une prise d’otage et tu as deux numéros d’amies sur la composition rapide pour demander de l’aide. Qui appelles-tu? Anick Lemay ou Julie Le Breton?
Julie. Excuse-moi, Anick! (rires) Julie, c’est Madame Solutions, Madame Ressources. Elle est très débrouillarde devant des situations problématiques. Ça ne veut pas dire qu’Anick ne l’est pas elle aussi, mais elle est aussi beaucoup associée à la fête. Alors mon premier réflexe, c’est d’appeler Julie.
On t’offre une soirée au resto ce week-end. Au pied de cochon ou Toqué?
Comme Vincent (Dion-Lavallée) est associé au Pied de cochon, tu me mets dans une situation embarrassante. (rires) Si je pouvais aller au Pied de cochon avec lui, comme je suis moins portée vers le foie gras, je commanderais le plateau de fruits de mer. Mais sinon, ce serait Toqué pour l’expérience. Je suis allée chez Toqué avec mon fils et ma fille il y a quelques années. Durant la relâche scolaire, ils offraient un spécial pour les enfants. Le prix était nettement réduit pour inciter les jeunes à découvrir la gastronomie. Dominic et moi, comme on aime faire vivre toutes sortes d’expériences à nos enfants, nous en avons profité. Mon fils avait cinq ans et il avait adoré ça. Par la suite, il n’arrêtait pas de dire: «Mon restaurant préféré, c’est Toqué!» J’avais le goût de lui dire: «Chut! T’es allé une fois!» (rires)
Ton humeur du matin, ensoleillée ou nuageuse?
Ensoleillée. J’ai une belle vie et je me lève de bonne humeur. Je suis matinale. J’aime le matin.
Dans le choix de ton partenaire, tu recherchais quelqu’un qui te ressemblait ou qui te complétait?
Je voulais être avec quelqu’un qui me ressemblait, mais je me suis retrouvée avec quelqu’un qui me complète. Ça fait 14 ans qu’on est ensemble, Dominic et moi, et on ne pourrait pas être plus différents. On se complète énormément, et ça peut aussi être confrontant. Parfois, ça m’enrage. (rires)
Dans ton rapport à l’argent, tu es quelqu’un qui a besoin d’économiser et d’avoir une sécurité ou tu vis plutôt sans te préoccuper de ces questions?
Je ne m’en préoccupe pas trop. Si j’ai le goût de faire une folie ou d’offrir un cadeau, comme emmener les enfants pour une expérience chez Toqué, je ne me gêne pas. Mais au fond de moi, je suis quand même un petit écureuil. Pas par insécurité, mais parce que je suis consciente de ne pas être millionnaire. Plutôt que de dépenser pour dépenser, je veux gérer mes affaires consciencieusement.
Côté bouffe, quand tu mets la main à la pâte, tu es plutôt cuisinière ou pâtissière?
Cuisinière. Je ne suis pas pâtissière du tout. En fait, je ne suis pas très «sucré». Le meilleur dessert pour moi, c’est un fromage. Je fais de
la bonne bouffe de tous les jours. Des soupes, des sauces... C’est mon chum qui cuisine davantage la fin de semaine. Il a une espèce de créativité quand il fait les repas. Ses plats sont beaux et c’est tellement bon! Il a vraiment la petite touche. Moi, je vais plutôt faire les repas de semaine. Les enfants trouvent ça bon et réconfortant.
Tu organises une soirée et les invitées sont tous les personnages que tu as incarnés. Pour garder un certain ordre, tu as le choix de rayer une personne de la liste. Qui choisis-tu? Dolorès Bougon ou la marâtre d’Aurore?
La marâtre, c’est certain. Elle va tuer quelqu’un. (rires) Et c’est clair que Dolorès va être là!
Après un échec, on remonte tout de suite en selle ou on laisse retomber la poussière?
Je remonte tout de suite. Je suis une femme d’action.
Par nature, une fois de plus, discrète ou livre ouvert?
Livre ouvert. En fait, je suis la personne la moins mystérieuse au monde. Avec mes amis en particulier, je suis très, très ouverte. Je suis dans un mouvement continuel de réflexion et d’ouverture.
Et si tu avais le choix, serais-tu propriétaire de restaurant ou demeurerais-tu bonne cliente?
Bonne cliente! Je n’aurais pas du tout aimé vivre avec ce type de stress constant. À chaque service, c’est très intense et c’est quelque chose qui revient chaque semaine, chaque mois et toute l’année. Et depuis la pandémie, le contexte n’est pas simple, avec les questions d’approvisionnement, de rétention du personnel... Ce n’est pas évident pour les restaurateurs de maintenir la qualité de l’expérience qu’ils proposent.
UNE NOUVELLE BRIGADE POUR LE RESTAURANT
Pour une seconde saison, Hélène et son compagnon de bouffe Vincent Dion-Lavallée reprennent les commandes de l’émission Le restaurant, diffusée les jeudis à 21 h, à Zeste. Comme la cuvée d’aspirants restaurateurs connaît mieux les règles du jeu que leurs prédécesseurs qui ont brisé la glace, on peut s’attendre à une compétition encore plus relevée et, fort probablement, plus pimentée au cours des prochaines semaines. «Comme ils ont vu la première saison, ils étaient prêts. L’énergie est plus combative et il y a aussi beaucoup d’émotion. Les chefs mettent tout ce qu’ils ont dans les plats qu’ils offrent.» On a demandé à Hélène comment elle décrirait son complice de l’émission, Vincent Dion-Lavallée. «Vincent est vraiment sécurisant pour les participants, mais il est aussi capable de les confronter. C’est un excellent mentor, jamais prétentieux, jamais cassant ou écrasant. Il les pousse à être la meilleure version d’eux-mêmes. C’est juste que, quand il y a des clients qui attendent après leur assiette, tu as intérêt à être la meilleure version de toi-même immédiatement!»
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