Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Hausse des signalements: les élus québécois plus menacés que jamais

Lecture interrompue
Une erreur inattendue s'est produite, veuillez réessayer plus tard.
Partager

Antoine Lacroix | Journal de Montréal

2 septembre 2022
Partager

Les Ă©lus provinciaux quĂ©bĂ©cois sont la cible de menaces plus que jamais depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, alors que la police est sur un pied d’alerte avec le dĂ©clenchement des Ă©lections. 

Dans les derniers jours, plusieurs candidats de formations politiques, comme Marwah Rizqy du Parti libĂ©ral du QuĂ©bec ou Sylvain LĂ©vesque de la Coalition Avenir QuĂ©bec, ont Ă©tĂ© visĂ©s par des propos ou des publications menaçants. 

‱ À lire aussi: «Moi je n’aurais pas dit ça, c’est certain» -Duhaime

‱ À lire aussi: Menaces de mort: l’heure est aux idĂ©es au parlement et non pas Ă  la grogne, affirme Marwah Rizqy en critiquant Éric Duhaime

‱ À lire aussi: Des politiciens apportent leur soutien Ă  leurs homologues menacĂ©s

Le dĂ©putĂ© de la CAQ Sylvain LĂ©vesque a dĂ©noncĂ© cette publication morbide, oĂč un internaute a rajoutĂ© du sang sur sa pancarte Ă©lectorale.
Le dĂ©putĂ© de la CAQ Sylvain LĂ©vesque a dĂ©noncĂ© cette publication morbide, oĂč un internaute a rajoutĂ© du sang sur sa pancarte Ă©lectorale. Capture d'Ă©cran Twitter

Or, la hausse de tels dĂ©rapages a commencĂ© en 2020 avec la mise en place des mesures sanitaires, ce qui avait suscitĂ© la grogne de nombreux internautes et fait en sorte que plusieurs avaient dĂ» ĂȘtre arrĂȘtĂ©s. 

Cette annĂ©e-lĂ , la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec (SQ) avait recensĂ© 286 signalements de propos menaçants ou de menaces envers des Ă©lus provinciaux, contre seulement 16 en 2019. 

Publicité

L’annĂ©e suivante avait Ă©tĂ© encore pire, alors que l’on comptait 396 signalements. L’annĂ©e en cours pourrait ĂȘtre similaire, la police provinciale dĂ©nombrant 221 signalements en date du 1er aoĂ»t.

Cela dit, la campagne aurait fait exploser les dossiers de menaces, selon nos informations. 

Lecteur vidéo en cours de chargement.
Temps actuel 0:00
DurĂ©e 0:00
Chargé: 0%
Type de flux EN DIRECT
Temps restant 0:00
 
1x
    • Chapitres
    • descriptions dĂ©sactivĂ©es, sĂ©lectionnĂ©
    • Sous-titres transcrits dĂ©sactivĂ©s, sĂ©lectionnĂ©

        ArmĂ© jusqu’aux dents

        Toutefois, les tribunaux n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  dĂ©noncer ce genre de comportement envers les Ă©lus, alors que plusieurs individus ont Ă©tĂ© accusĂ©s. 

        C’est le cas notamment de Raymond TĂȘtu qui a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable la semaine derniĂšre Ă  Gatineau de menaces de mort, d’avoir conseillĂ© de tirer sur des policiers, d’incitation Ă  la haine contre un groupe identifiable, de possession d’armes Ă  feu prohibĂ©es et de chargeurs haute capacitĂ©.

        « La libertĂ© d’expression joue un rĂŽle vital dans une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique. Notamment dans un cadre politique, tous les citoyens ont droit Ă  la libertĂ© d’expression, mĂȘme ceux dont les habilitĂ©s en communication sont dĂ©ficientes, voire douteuses. Toutefois, il peut parfois arriver qu’une personne dĂ©passe le commentaire politique permis et adopte une conduite criminelle interdite », a Ă©crit la juge Alexandra Marcil.

        Publicité

        L’homme de 53 ans de Val-des-Monts avait Ă©crit plusieurs propos violents sur les rĂ©seaux sociaux oĂč il affirmait vouloir tuer le premier ministre Justin Trudeau, mais ce dernier avait les moyens de mettre ses menaces Ă  exĂ©cution. 

        En effet, la Gendarmerie royale canadienne avait dĂ©couvert chez lui de nombreuses armes Ă  feu et des caches secrĂštes dans sa rĂ©sidence. Il avait notamment un brouilleur d’ondes de police et de fausses bonbonnes de propane avec un double fond.

        Les trois photos font rĂ©fĂ©rence Ă  la dĂ©couverte par des policiers de plusieurs armes Ă  feu et caches secrĂštes chez le complotiste Raymond TĂȘtu Ă  Val-des-Monts, en 2021.
        Les trois photos font rĂ©fĂ©rence Ă  la dĂ©couverte par des policiers de plusieurs armes Ă  feu et caches secrĂštes chez le complotiste Raymond TĂȘtu Ă  Val-des-Monts, en 2021. Photo courtoisie, Gendarmerie royale du Canada

        Photo courtoisie, Gendarmerie royale du Canada
        Photo courtoisie, Gendarmerie royale du Canada

        Photo courtoisie, Gendarmerie royale du Canada
        Photo courtoisie, Gendarmerie royale du Canada

        « [La] preuve rĂ©vĂšle une intention claire de l’accusĂ© de viser directement Justin Trudeau, de l’intimider et d’ĂȘtre pris au sĂ©rieux, a estimĂ© la juge Marcil. Ils n’ont rien Ă  voir avec le cadre normal d’un commentaire politique. »

        Facilement retraçable

        Du cĂŽtĂ© de la police de MontrĂ©al, on constate une hausse « marquĂ©e » des menaces de maniĂšre gĂ©nĂ©rale depuis 2020. Le nombre de dossiers a augmentĂ© de 34 % cette annĂ©e par rapport Ă  2021. 

        « C’est banalisĂ© et les gens n’ont pas de filtre. Il y a un sentiment d’impunitĂ©, a affirmĂ© la sergente-dĂ©tective Maya Alieh. Mais ce n’est qu’un sentiment, les internautes sont facilement retraçables et tout le monde est imputable. »

        « Dans la majoritĂ© des cas, il n’y a pas d’effort pour vraiment se cacher », ajoute la superviseure du module des cyberenquĂȘtes, invitant tous ceux qui ne se sentent pas en sĂ©curitĂ© aprĂšs avoir reçu un message Ă  porter plainte et Ă  conserver toutes les preuves. 

        MENACES SIGNALÉES ENVERS DES ÉLUS PROVINCIAUX QUÉBÉCOIS 

        2022 221*

        2021 396

        2020 286

        2019 16

        *au 1er août

        Écoutez la rencontre LisĂ©e - Mulcair avec Martineau diffusĂ©e chaque jour en direct 8h50 via QUB radio :

        Publicité
        Publicité