Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Hausse des demandeurs d'asile originaires d'Haïti: «Ce n’est pas quelque chose qu’on a demandé, c’est quelque chose qui arrive»

Lecteur vidéo en cours de chargement.
Temps actuel 0:00
Durée 0:00
Chargé: 0%
Type de flux EN DIRECT
Temps restant 0:00
 
1x
    • Chapitres
    • descriptions désactivées, sélectionné
    • Sous-titres transcrits désactivés, sélectionné
        Partager

        Agence QMI

        9 avril à 20h02
        Partager

        La communauté haïtienne de Montréal s’inquiète pour leurs proches aux États-Unis qui sont désormais menacés par les politiques de déportation de l’administration Trump. 

        • À lire aussi: Retour du flux migratoire: une mère traverse la frontière à pied avec sa valise et son fils dans les bras

        • À lire aussi: Le ballet de la migration vers le Québec reprend dans cette station-service de Plattsburgh

        • À lire aussi: Les demandes d'asile, un voyant jaune pour Carney

        En effet, le président américain Donald Trump, qui a promis de se lancer dans la plus grande vague d’expulsions de l’histoire américaine, a levé une politique spéciale de son prédécesseur Joe Biden, ce qui forcera le départ de 530 000 Haïtiens, Cubains, Nicaraguayens et Vénézuéliens le 23 avril.

        520 000 personnes supplémentaires, surtout des Haïtiens, verront leur statut de protection temporaire levé dès le 3 août.

        «C’est des décisions difficiles à prendre et des choses vraiment difficiles à imaginer. On ne sait pas à quoi s’attendre. On a un statut qui est légal ce matin, qui peut être illégal dans l’après-midi», a confié Edine Célestin, une immigrante haïtienne qui habite en Caroline du Nord.

        «Haïti n’est plus une option pour la majorité d’entre eux parce que leur quartier, là où ils habitaient, n’est plus accessible», a plaidé Louis-Jean Paul, qui est très impliqué dans la communauté haïtienne à Montréal.

        Publicité

        Ce dernier a affirmé que plusieurs de ses concitoyens aux États-Unis espèrent trouver refuge au Canada.

        «Entre quitter les États-Unis en situation irrégulière et se faire déporter à Haïti, ils choisissent de traverser la frontière. Qu’est-ce que fera le Canada ? C’est justement ce qui nous garde sur le suspense», a-t-il dit.

        Hausse des demandes d'aide

        La Maison d’Haïti, qui aide les Haïtiens dans leurs démarches d’immigration au pays, a affirmé être inondée de nouvelles demandes dans le dernier mois.

        L’organisme reçoit environ 50 nouvelles demandes chaque semaine.

        «Ils sont très inquiets. Ce n’est pas pour rien qu’ils viennent ici parce qu’ils ont plein de questions. Est-ce qu’on peut venir ? Comment est-ce qu’on peut venir ? Nous, la seule réponse qu’on a, c’est : “est-ce que vous avez de la famille ici ? Sinon, vous ne pouvez pas venir”», a déploré Marjorie Villefranche, la directrice générale de la Maison d’Haïti.

        Mardi, le premier ministre du Québec François Legault, ainsi que le ministre de l’Immigration Jean-François Roberge, a fermé la porte à l’accueil de plus d’immigrants.

        Or, selon Mme Villefranche, on ne peut pas arrêter l’afflux de migrants à la frontière.

        «De dire : “je vais demander au gouvernement fédéral d’arrêter le flux de demandeurs d’asile”, ce n’est pas quelque chose qu’on arrête. Ce n’est pas quelque chose qu’on a demandé, c’est quelque chose qui arrive», a-t-elle soutenu.

        «C’est comme le tremblement de terre ou bien un ouragan. Je veux dire, quelque chose fait en sorte qu’on a une pression sur la frontière de la part de gens qui cherchent à vivre», a ajouté Marjorie Villefranche.

        Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus

        Publicité
        Publicité