Le scandale «It Ends with Us»: les accusations lancées par Justin Baldoni et Blake Lively démêlées
Rosalie Simard
Le film basé sur le livre It Ends with Us a été un succès, mais le secret vient d'éclater avec une poursuite lancée par Blake Lively contre Justin Baldoni.
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Curieusement, la réalité semble dépasser la fiction dans ce nouveau scandale qui écorche Hollywood. Alors que le film aborde les thèmes de violence conjugale et violences sexuelles, le public apprend qu'une poursuite contre Justin Baldoni, directeur du film et covedette de Blake, est lancée pour harcèlement sexuel et campagne de salissage.
La plainte conte Justin Baldoni et son équipe
Les détails de la plainte, déposée vendredi auprès du Département des droits civils de Californie obtenue par l'Associated Press et rapportée par le New York Times, précède une action en justice. Elle désigne Baldoni, le studio derrière le long-métrage It Ends With Us et les publicistes de Justin Baldoni parmi les défendeurs.
Dans la plainte, Blake Lively accuse Justin Baldoni et le studio d'avoir entrepris un « plan à plusieurs niveaux » pour nuire à sa réputation après une réunion au cours de laquelle elle et son mari, Ryan Reynolds, ont abordé le « harcèlement sexuel répété et d'autres comportements troublants » de la part de Baldoni et d'un producteur du film.
Ce harcèlement sexuel répété par Justin Baldoni comprendrait le fait de montrer des vidéos et images de femmes nues à Blake Lively et aux autres sur le plateau. Il a aussi été demandé de ne plus avoir de discussions sur la pornographie, les expériences sexuelles ou les parties génitales.
Hailey Bieber nommée dans la plainte
Dans une partie de la plainte, Blake Lively a fournit des preuves présumées montrant Justin Baldoni utilisant une publication sur les réseaux sociaux de Hailey Bieber comme exemple dans un plan d’astroturfing, soit une technique de manipulation en communication ou en marketing. Elle consiste à faire croire qu'un mouvement, une opinion ou un soutien vient du public alors que c'est organisé en coulisses par une entreprise, un groupe ou une personne pour influencer l'opinion publique.
Selon les échanges de messages, Justin Baldoni aurait envoyé une capture d’écran à son équipe d’un fil de discussion sur X indiquant : « L’historique de Hailey Bieber en matière d’intimidation envers les femmes.». Il aurait envoyé le tout en indiquant que c'est le genre de campagne qu'il voulait contre Blake Lively, organisée de l'intérieur.
L'amitié de Blake Lively et Taylor Swift
La méga pop star a aussi été mentionnée dans la plainte puisque celle-ci partage une grande amitié avec Blake. On peut lire dans la plainte qu'un expert en gestion de crise travaillant pour Justin a écrit dans un courriel daté du 6 août : « Nous avons vu des problèmes les plus anodins devenir énormes à cause des réseaux sociaux, ou les plus grandes crises n'avoir aucun effet sur les réseaux sociaux. À ce stade, on ne peut tout simplement pas savoir. Cependant, BL (Blake Lively) partage une partie de la même base de fans que TS (Taylor Swift), donc nous prendrons cela extrêmement au sérieux. », se demandant quelles proportions peuvent prendre les choses à ce stade.
Un document semblant être de « planification de scénarios » de Baldoni contre Lively mentionne également : « Notre équipe peut également explorer la possibilité de diffuser des histoires sur l'instrumentalisation du féminisme et comment des personnes comme Taylor Swift ont été accusées d'utiliser ces tactiques pour "intimider" afin d'obtenir ce qu'elles veulent. »
La prise de parole de Blake Lively
Dans un communiqué au Times magazine, l'actrice a expliqué ses gestes: « J'espère que mon action en justice aidera à lever le voile sur ces tactiques de représailles sournoises visant à nuire aux personnes qui dénoncent des comportements inappropriés et qu'elle contribuera à protéger d'autres personnes susceptibles d'être ciblées. »
Les comportements passés de Justin Baldoni
Dans des entrevues du passé, l'acteur Justin Baldoni a admis avoir des comportements malsains face à la pornographie et une relation tordue avec la sexualité après y avoir été introduit à un jeune âge.
Selon ses mots « Je cherchais refuge dans la pornographie lorsque je me sentais seul, abandonné ou blessé, ou quelque chose comme ça, parce que c’était un rush de dopamine. Je ne le savais pas à l’époque. Très jeune, j’ai entraîné mon cerveau à gérer la douleur grâce à ce pic de dopamine. »
C'est d'ailleurs quelque chose qui figure dans la plainte de Blake Lively: elle rapporte qu'il aurait discuté de cette dépendance du passé avec le producteur Jamey Heath qui travaillait avec lui sur It Ends With Us, également accusé par l'actrice principale, rendant cette dernière «extrêmement inconfortable».
Qu'on tienne ou non en compte son passé, reste que Baldoni a vite vu des retombées de ce scandale très actuel. Son agence de talent l'a abandonné, et la co-animatrice de son podcast Man Enough a démissionné. Alors qu'il affirme ouvertement et fièrement être féministe, l'organisation Vital Voices, qui lui avait décerné un prix pour sa solidarité féminine et sa promotion de l'égalité des sexes, a retiré l'honneur qu'elle lui avait donné.
La réponse de l'acteur
Réagissant à tout ça, Justin et son équipe de gestion de crise ont poursuivi le New York Times pour diffamation, demandant plus de 250 millions de dollars en dédommagement. Selon Slate, la plainte ne conteste pas que Justin ait engagé une société de relations publiques de crise, mais affirme qu'il l'a fait en raison d'un «besoin légitime de protection de ses relations publiques» contre Blake Lively. En effet, il dit avoir craint qu'elle ne soit sur le point de sortir publiquement certaines interactions de leur contexte ou de les exagérer.
Par exemple, dans le récit de Lively, Justin lui aurait montré une vidéo de sa femme en train d'accoucher, un partage non nécessaire et très inconfortable dans lequel elle se sentait obligée de regarder, par crainte de jugement de son collègue. Baldoni, lui, dit plutôt que sa femme lui avait donné son consentement avant qu'il montre cette vidéo, et que l'événement était «profondément personnel, sans aucun sous-entendu sexuel».
Dans cette poursuite, il réfute certaines des affirmations de Blake en partageant sa vision des événements qu'elle avait relatés. Niant le harcèlement sexuel dont elle l'accuse, l'acteur de Ryle proclame que leurs interactions restaient toujours professionnelles, et dénonce aussi les journalistes du Times, qui auraient selon lui pris des libertés éditoriales.
Blake Lively renchérit
La femme de Ryan Reynolds a récemment fait de sa plainte une poursuite à la cour fédérale de New York, élaborant sur la manière dont elle a souffert des actions de son réalisateur. En plus de ses accusations de base de harcèlement sexuel et de la création d'un environnement de travail toxique sur le plateau de tournage, elle demande à être compensée financièrement pour la chute libre des ventes de ses marques.
Elle ajoute que même aujourd'hui, les pertes financières de ses produits capillaires Blake Brown et de ses deux gammes de boissons, Betty Buzz et Betty Booze, continuent en raison des réactions négatives qu'a causées ce scandale. La documentation de sa plainte affirme: «en se basant sur les prévisions de vente internes, la campagne médiatique négative soudaine et inattendue lancée contre Mme Lively a fait chuter les ventes au détail des produits Blake Brown de 56 à 78 %», ce qui est «en totale contradiction avec les notes de satisfaction élevées que les produits Blake Brown ont obtenues lors des tests de consommation significatifs réalisés avant le lancement».
C'est pourquoi la star demande un dédommagement pour les sommes qu'elle a perdues, et pour la souffrance psychologique que les actes de Justin Baldoni lui ont causée.
On en apprendra plus au fur et à mesure que leurs actions légales se développent. Chose certaine, et Blake et Justin font jaser toute la Toile et sont l'objet de nombreux commentaires assez haineux... à suivre!
