Guy Jodoin dit non aux réseaux sociaux

Guy Jodoin animera pour une troisième saison La belle tournée sur les ondes de TVA. Actuellement en tournage, le comédien et animateur ne chôme pas et continue d’enfiler les projets les yeux pétillants de bonheur, malgré plus de 30 ans d’expérience dans le métier.

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Dans le cadre de La belle tournée, Guy Jodoin visite des régions du Québec en compagnie d’artistes invités. «Pour moi, à la base, c’était une délivrance, ce show-là. C’est arrivé en plein milieu de la pandémie. On me donnait un passeport pour voyager à travers le Québec à un moment où c’était très compliqué. En partant, c’était de l’oxygène à l’état pur qu’on me donnait.» Après avoir passé plusieurs années à l’animation de Sucré salé, le comédien qui a appris à animer «sur le tas», comme il le dit, se sentait d’attaque pour une autre émission d’entrevues. «C’est comme si on faisait tomber un peu les barrières. Cette émission-là nous permettait d’aller dans des endroits où on n’allait pas avec Sucré salé, parce que ça coûtait trop cher. J’adore voyager, j’adore me promener.» 

• Écoutez l'entrevue avec Guy Jodoin, animateur à l’émission de Sophie Durocher via QUB radio :

Il y aura quelques nouveautés cette année pour les téléspectateurs les plus avertis. «On a une scène plus petite, ce qui nous permet d’aller dans des endroits plus inusités. On peut aller par exemple dans un vignoble, sur une plage ou dans un verger avec des pommiers en fleurs. Aussi, on a des capsules où on tente d’être plus proche des gens. Par exemple, en compagnie de Debbie Lynch-White, nous sommes allés dans une résidence de personnes âgées à Saint-Grégoire pour jouer au bingo.»      

PRENDRE DES RISQUES

Après avoir passé 13 ans à la barre de Sucré salé, Guy Jodoin était prêt pour de nouveaux défis. «Je me souviens que j’avais Claude Legault comme invité alors que je l’avais interviewé l’année d’avant. Après avoir reçu le dossier de recherche, j’ai eu l’impression que j’allais lui poser les mêmes questions. C’est là que j’ai commencé à me demander si j’avais fait le tour.» Guy Jodoin avoue qu’il a craint de se retrouver sur le pilote automatique. «Je ne peux pas faire un show juste pour l’argent. Je dois avoir du fun! Peu importe le projet, il est impossible pour moi d’être sur le pilote automatique. Quand je n’ai plus de plaisir, j’aime mieux partir et prendre un risque. Je fais ainsi de la place à ce qui viendra après. C’est dur à faire, mais il faut le faire.»

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UN PASSIONNÉ

À la base, Guy Jodoin est un comédien, et il est toujours passionné par le jeu. Mais avec l’animation, qui est arrivée plus tard dans sa carrière, il s’est découvert un métier. «Ce que j’aime dans l’animation, c’est que je rencontre des gens. Et animer un quiz comme Le tricheur, c’est du plaisir à l’état pur. On se demande toujours ce qu’on n’a pas fait, qui on n’a pas reçu. On s’amuse à pousser notre art au maximum. Par exemple, sauter dans un arbre de Noël à l’aide d’une trampoline et crasher, moi, ça me fait beaucoup rire!»

Malgré le chèque de paie qui vient avec le fait d’animer des émissions de grande envergure sur une des chaînes les plus regardées du Québec, Guy Jodoin a toujours insisté pour continuer sa carrière de comédien. «J’ai besoin des deux pour être heureux. J’ai déjà dit aux producteurs du Tricheur que c’était important qu’on me laisse avoir d’autres projets, car j’avais aussi besoin de jouer au théâtre. Ce n’est pas une question de salaire, j’ai besoin de ça. Je n’aime pas la routine. J’ai besoin de projets diversifiés, de ne pas savoir où je m’en vais.»

SON ÉMISSION DE RÊVE

Quel type d’émission Guy Jodoin n’a-t-il pas encore eu la chance d’animer et rêverait-il de faire? «Ça serait un show où on m’enverrait en mission à l’étranger, comme Sortez-moi d’ici! ou Survivor. Du côté du jeu, ça peut être un projet tourné à l’international. Bref, quelque chose qui mélangerait mon métier et les voyages, ça serait super! En même temps, je ne suis pas pressé. Si ça arrive à 80 ou 85 ans, pourquoi pas!» Arrivera-t-il un jour avec un concept télé écrit juste pour lui à un diffuseur? «Je ne suis pas du genre à créer ma job. J’ai été choyé dans ma carrière, car on m’a toujours donné du travail. En sortant de l’école de théâtre, j’avais déjà des professeurs qui m’engageaient. Avec le temps, on en vient à connaître les gens, et je n’ai jamais manqué d’ouvrage. J’ai aussi été ouvert aux opportunités. J’ai fait de la radio, de l’animation, j’ai joué dans toutes sortes de séries... Ça m’a toujours tenté d’écrire un projet, mais je manque de temps.» Bien qu’il soit un passionné de voyages, Guy Jodoin a un horaire tellement chargé qu’il est difficile pour lui d’organiser des périples à l’étranger. «Je ne peux jamais rien organiser à l’avance. Quand je suis allé au Vietnam, j’ai acheté mes billets d’avion trois ou quatre jours avant. Je ne sais même pas si cet été je vais avoir le temps de partir en voyage!»

NON AUX RÉSEAUX SOCIAUX

Guy Jodoin est une espèce rare dans le monde du spectacle: il n’est pas sur les réseaux sociaux. «Je n’ai pas besoin des réseaux sociaux, je suis à la télé tout le temps! (rires)» Il s’agit tout de même d’un combat qu’il mène tous les jours dans une société hyper connectée. «Au début du Tricheur, on m’avait dit qu’il faudrait que je réponde à tout le monde sur les réseaux sociaux. C’était important pour la promotion de l’émission. J’avais dit à mes boss que ça n’allait pas être possible. Ils avaient insisté, mais j’avais dit non. Je leur avais répondu que j’allais animer le quiz du mieux que je le pouvais et que j’allais y mettre toute mon énergie, mais que je préférais ne pas animer Le tricheur si j’avais cette obligation. Finalement, ils ont dit que la production allait s’en occuper. J’ai joué avec le feu, mais je savais que les réseaux sociaux, ce n’était pas pour moi.» Toutefois, ce n’est pas parce qu’il n’est pas sur les réseaux sociaux que Guy Jodoin n’est pas proche de son public. «Parfois, je vais à l’épicerie et les gens me parlent pendant 30 minutes devant le présentoir des tomates. Il y a des gens qui me racontent leur vie, leurs défis. Je les écoute, je leur donne les petits conseils que je peux leur donner et je leur souhaite une belle journée. Pour moi, prendre le temps d’écouter les gens qui ont besoin de me confier des choses, c’est super important. Ça vaut cent mille fois plus que n’importe combien d’abonnés sur les réseaux sociaux.»

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Ne manquez pas le retour de La belle tournée, le lundi 5 juin à 21h, à TVA.

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