Guillaume Lemay-Thivierge avoue que l’émission Si on s’aimait l’a grandement aidé dans son couple
Michèle Lemieux
Depuis sa plus tendre enfance, Guillaume Lemay-Thivierge a évolué au sein de la communauté artistique comme acteur, animateur et réalisateur. Au fil du temps, il s’est découvert des aptitudes pour l’entrepreneuriat. Joueur comme son père, il a canalisé son intérêt pour le risque dans les affaires. À travers ses projets, il a tantôt connu des succès, tantôt des échecs, mais il entrevoit chacune de ces étapes comme étant normale et partie prenante du processus.
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Guillaume, pour une troisième année, tu seras à la barre de Chanteurs masqués, dont la proposition semble encore une fois des plus spectaculaires!
Oui, car le désir premier de tous les membres de l’équipe est de donner le meilleur spectacle possible avec nos moyens, notre décor et nos compétences. Les masqués ont ce même désir. De tous les projets auxquels j’ai travaillé dans ma vie, c’est celui où je sens le plus de passion!
Tu reviendras aussi à l’animation de Si on s’aimait avec ton amoureuse, Émily...
Oui. C’est l’édition classique qui revient pour une troisième saison. Encore une fois, ce sera savoureux! On a vu Si on s’aimait encore avec des couples déjà existants qui voulaient améliorer leur situation. C’est très aidant, mais je dois dire que l’émission Si on s’aimait a quelque chose d’unique en son genre. Nous serons heureux de la retrouver. C’est une énergie complètement différente. Ce sont des couples qui se forment et qui apprennent à se connaître. Les enjeux et les défis ne sont pas les mêmes. Encore une fois, les participants sont généreux. Ils se présentent tels qu’ils sont. Ils vont nous faire rire et pleurer. C’est vraiment une bonne saison!
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Qu’on soit célibataire ou en couple, l’émission nous fera réfléchir à la vie à deux, à nos attentes...
Oui, parce que, comme le dit si bien l’adage, plus on en sait, plus on sait qu’on ne sait rien. Je crois qu’on n’aura jamais fait le tour de la relation entre les humains. Louise (Sigouin) nous explique, de manière claire et logique, les comportements des participants. Et cela nous permet de comprendre nos propres patterns, nos forces et nos faiblesses. C’est ce que j’aime de cette émission. Ça m’aide dans ma vie de couple, ma vie personnelle et mes relations en général. En reconnaissant chez les autres des traits de caractère, ça m’aide à me connaître. C’est ce qui me plaît.
Parlons de la deuxième saison de l’émission Avec pas d’plan. Qu’est-ce que tu nous réserves cette fois-ci?
Nous allons découvrir la Gaspésie de façon très différente. Au lieu de la visiter, nous allons y démarrer des projets aussi fous que ceux qu’Émily et moi sommes habitués à entreprendre. Nous les faisons avec les gens de la place. Ils sont gentils, généreux et efficaces. Nous rénovons un gaz-o-bar, une espèce de dépanneur que nous avons acheté pour le transformer. Dès le début, Émily dit franchement que ça ne l’intéresse pas! Mais finalement, elle se laisse prendre au jeu. Nous abordons aussi l’histoire de ce bâtiment, car nous avons découvert que c’est un bâtiment historique. Nous pensions que ce n’était qu’un vieux garage, mais nous nous sommes rendu compte que le bâtiment avait servi à plein de choses... Je n’en dis pas plus. À Gaspé, j’avais aussi le projet fou de démarrer une activité de parasailing.
Et tu y es parvenu!
Oui, mais c’était aussi compliqué que d’essayer d’obtenir le fameux laissez-passer A38 de la maison qui rend fou dans Les 12 travaux d’Astérix! (rires) On voit toutes les étapes du projet et comment nous réussissons à démarrer cette activité, qui est la première du genre au Québec. Cette façon de faire est très moderne. Mon but, c’était surtout de démarrer cette entreprise. Je verrai ce que je ferai pour la suite. Émily me disait: «Toi pis tes idées de fou! Pourrais-tu te calmer un peu?» (rires) De son côté, son projet coup de cœur, c’est son gin Madame Émile. Elle a elle-même créé la recette avec l’équipe de la distillerie gaspésienne O’Dwyer. Dans l’émission, on voit toutes les étapes de son élaboration. À travers tout cela, nous sommes allés à la pêche au thon et au saumon. Nous avons exploré la Gaspésie avec toutes ses beautés!
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Tu es vraiment un entrepreneur dans l’âme. Assumes-tu complètement cet aspect de ta personnalité?
Oui, je l’assume et, en vieillissant, c’est un leitmotiv de plus en plus puissant. Je suis comme un préretraité qui a fait un travail toute sa vie: jouer, animer et réaliser. Je ne me vois pas comme un artiste, mais comme un «performeur». Mais mon excitation profonde, je la trouve dans le démarrage de projets qui sont parfois hors-norme. Je ne suis pas très excité par le fait de mettre sur pied une entreprise qui ne m’interpelle pas juste pour faire des sous. J’ai démarré une compagnie de parachutisme, un aérodium, un projet de parasail... J’aimerais proposer de nouveaux concepts télévisuels. Je n’ai pas envie de faire quelque chose qui existe déjà; sinon, il faudrait que ce soit différent. Alors oui, je suis un entrepreneur, mais je ne suis pas un vrai homme d’affaires. Quand le projet est démarré, je le passe à d’autres, mais je peux aller le voir quand j’en ai envie. J’aime démarrer un projet, mais pas gérer une entreprise.
Tes parents n’étaient pas des entrepreneurs dans la vie. En as-tu fréquenté dans ta jeunesse qui t’ont inspiré?
Je ne pense pas qu’il y ait eu des entrepreneurs autour de moi... J’ai toujours aimé avoir des projets et les mener à terme. Je me suis souvent trompé. Plus jeune, j’ai rêvé de faire de la course automobile. Je me suis acheté une voiture de course pour aller à Saint-Eustache, mais je ne l’ai jamais conduite. J’ai fait les premiers pas, mais je n’ai pas réalisé mon rêve. Ça ne me dérange pas d’admettre que je me suis trompé. Après avoir fait mon cours pour piloter des avions, j’ai eu un appareil et j’ai piloté un hélicoptère. Je suis allé au bout de ce rêve. J’ai adoré! J’ai rêvé de faire voler des gens dans un aérodium. J’ai réussi à mettre ce projet sur pied, mais je n’ai pas réussi à en faire une entreprise lucrative et viable. Mais je l’ai fait quand même.
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Ce qui paralyse les gens, généralement, c’est la peur de se tromper. Cette peur ne semble pas t’habiter...
J’ai le défaut de ma qualité et la qualité de mon défaut: je ne réfléchis pas trop. Je suis mes impulsions. Ça a pour conséquence que je peux faire de bons coups, mais aussi que je peux me tromper. Il faut être capable d’assumer ça. Quand on se trompe solidement et qu’on vit une période plus difficile dans un autre domaine de notre vie en plus, cela peut mettre une grande pression sur nos épaules. Malgré tout, je me colle généralement aux gens qui ont fait de très bons coups et de très mauvais coups, plutôt qu’à ceux qui sont réfléchis, posés, stratégiques, méthodiques. Moi, je ne suis pas ainsi. Ma force est différente. Je bouge avant même d’en parler à des gens d’affaires qui auraient pu me dire que le projet sera compliqué. Si j’avais réfléchi, nous ne serions pas en train de parler de parasailing aujourd’hui...
Tu es un instinctif, finalement...
Oui. Je suis un instinctif qui accepte de se tromper.
Tu fais partie de ceux qui pensent que l’échec est nécessaire à la réussite?
En fait, je ne le pense pas; je l’ai compris! Je ne prétends pas que tous les entrepreneurs doivent vivre un échec, mais quand je lis et que je m’informe sur la question, je constate que beaucoup d’entre eux disent avoir connu des difficultés. Si tu es un peu gambler, ça risque de t’arriver tôt ou tard. Je suis un gambler. J’ai transformé la maladie de mon père en quelque chose de plus sain et positif. Au lieu de donner mon argent à l’État en le mettant dans des machines à sous, je le donne sous forme de taxes. J’ai plus de plaisir ainsi et j’en fais profiter les autres. Je suis aussi meilleur pour éteindre des feux que pour discuter d’un projet autour d’une table. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis plus à ma place à réaliser des séries comme District 31, 30 vies ou Unité 9 qu’à faire un film où nous devons réfléchir et préparer les choses longtemps à l’avance.
Quand on arrive à accepter nos propres erreurs, est-ce que ça fait de nous un parent qui donne à ses enfants le droit à l’erreur?
Chaque fois que je parle à mes enfants, j’essaie de partager avec eux ce que je crois avoir compris de la vie, tout en leur faisant comprendre que je ne détiens pas nécessairement la vérité. Avec deux de mes fils, je parlais de l’école. Je leur disais que c’était un passage obligé. Moi qui ne suis pas allé à l’école, je leur ai dit que, s’ils n’allaient pas à l’école, ils seraient obligés d’y aller d’une autre façon. Notre société exige un secondaire 5. C’est la base. Comme j’aime le rappeler aux jeunes à qui je donne des conférences dans les écoles, on peut faire des choix, et ça nous appartient de faire des choix joyeux, qui permettent de toucher au bonheur. Trouver ce qu’on veut faire dans la vie, c’est de l’essai-erreur. Si tu sais au fond de ton cœur ce que tu veux devenir, tu l’auras probablement encore en tête en grandissant. Mais entre-temps, donne-toi le droit d’essayer plein de choses. Il faut essayer. Alors oui, j’essaie de faire cela avec mes enfants. Cela étant dit, je suis loin d’être un père parfait. Je fais mon gros possible comme n’importe qui...
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Ça te prend une partenaire de vie audacieuse qui a des nerfs d’acier pour te suivre dans tous tes projets...
Je pense que, dans la vie, ça nous prend quelqu’un de complémentaire. Si j’étais avec une personne qui a la même manière de voir la vie que moi, elle me tomberait sur les nerfs solide! De la même manière, si Émily était avec quelqu’un qui est exactement comme elle, je crois que ça ne serait pas plus heureux non plus. Nous sommes complémentaires, mais il faut nécessairement comprendre la philosophie de l’autre. Il faut en arriver à être complètement soi-même tout en comprenant que l’autre n’est pas à la même place. Parfois, elle me regarde par en dessous et me demande: «Es-tu sérieux? Es-tu rendu là dans ta tête?» Si elle me dit que je suis dans le champ, ça m’oblige à faire une réflexion. Elle doit faire un bout de chemin dans ma folie, et moi, je dois comprendre son processus. C’est pour cette raison que nous arrivons à nous rejoindre, même si nous sommes fondamentalement différents.
Chanteurs masqués, dimanche 19 h à TVA, dès le 17 septembre.
Si on s’aimait, du lundi au jeudi 19 h 30 à TVA, dès le 11 septembre.
La deuxième saison d’Avec pas d’plan sera présentée sur la plateforme Vrai en 2024.