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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Conflit Israël-Hamas: quelques milliers de manifestants à Montréal

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TVA Nouvelles, Agence QMI

2023-10-13T20:05:37Z
2023-10-14T02:21:17Z
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Quelques milliers de personnes ont marché de la station de métro Guy-Concordia jusqu’au consulat israélien, vendredi soir à Montréal, dans le but de démontrer leur soutien à la Palestine.

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Les manifestants, qui ont commencé à se rassembler vers 17 h 30, se sont mis à scander des slogans en solidarité avec la Palestine, mais aussi critiques envers Israël et en faveur du Hamas. Ils se sont ensuite mis à marcher vers 18 h, en direction du consulat placé sous forte protection policière.

«Israël assassine les enfants de la Palestine», «la Palestine va vivre», «la Palestine va vaincre», ont notamment scandé les gens rassemblés autour de la station de métro, au travers d’autres slogans comme «Justice Now» ou «Free Palestine».

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Des gens présents sur place ont ouvertement affiché leur appui au Hamas. «Pour moi, ce n’est pas un groupe terroriste, ce sont des combattants qui revendiquent leurs terres», a expliqué un homme au micro du journaliste de TVA Nouvelles Yves Poirier.

Par contre, plusieurs autres cherchaient surtout à attirer l’attention sur le sort des civils palestiniens, victimes collatérales de la guerre entre Israël et le Hamas.

«Je suis triste, j’en ai assez. Ça fait si longtemps [que ce conflit dure] que c’est difficile de vivre un deuil. De devoir convaincre les gens et leur prouver que des civils meurent», a raconté un Palestinien installé à Montréal depuis 10 ans qui a préféré garder l'anonymat parce que plusieurs membres de sa famille sont toujours là-bas. Heureusement, aucun n'a été blessé.

TOMA ICZKOVITS
TOMA ICZKOVITS

«Pourquoi le monde ne porte-t-il pas attention à la situation? Des enfants et des familles palestiniennes meurent seulement parce qu’ils existent [...]. Mon espoir, c'est que la situation change», a ajouté Sharone Birapaka, une Montréalaise d’origine indienne. Les organisateurs, eux, ont interpellé le gouvernement canadien. «On demande que le Canada arrête de donner un support diplomatique et matériel à l’État d’Israël», a réclamé une participante devant les médias.

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D’autres critiquaient la contre-attaque d’Israël qui a bombardé la bande de Gaza, en représailles de l’assaut-surprise du Hamas samedi. «Ça dépasse la folie. Est-ce que vous avez vu la photo de Gaza rasée?», s’est indignée une manifestante.

Le rassemblement et la marche se déroulaient toujours dans un calme relatif vers 19 h, sous les yeux des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui demeuraient à l’écart et qui se sont assuré de renforcer la sécurité de certains bâtiments.

TOMA ICZKOVITS
TOMA ICZKOVITS

Un appel au calme a été fait d'entrée de jeu par les organisateurs de la marche.

En amont de la manifestation prévue pour 17 h 30, deux organisations indépendantes palestiniennes et juives ont uni leur voix pour faire pression auprès du gouvernement fédéral et exiger un cessez-le-feu, tout en présentant des actions concrètes que les Montréalais peuvent entreprendre pour soutenir les Palestiniens.

Le Hamas a lancé un appel à une «journée de rage» qui s’est traduit par de nombreuses manifestations un peu partout dans le monde, laissant les autorités craindre d’éventuels débordements.

TOMA ICZKOVITS
TOMA ICZKOVITS

Appels au calme

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a réitéré vendredi que les forces de l’ordre n’auraient aucune tolérance pour les appels à la haine et les débordements.

Le chef du SPVM, Fady Dagher, a aussi lancé un appel au calme. «Mes rencontres avec les leaders des communautés juives et musulmanes de Montréal m’ont rassuré quant à leur intention d’exprimer leurs opinions de façon libre et respectueuse, soit à l’image d’une ville ouverte et incluse comme la nôtre», avait-il indiqué jeudi.

Contre la guerre

Plus tôt vendredi, le journaliste Yves Poirier est allé à la rencontre de personnes dans le Petit-Maghreb, à Montréal.

«Il n’existe pas d’Israël dans ce monde», a tranché un jeune homme.

TOMA ICZKOVITS
TOMA ICZKOVITS

Si l’opinion de ce jeune homme est plus catégorique, celle de la majorité des gens était un peu moins drastique, la plupart se disant simplement en désaccord avec la guerre.

«Je n’aime pas la guerre, ni pour la Palestine ni pour Israël», a dit un homme.

«L’ONU laisse traîner ça depuis 1948, s’ils voulaient régler ça, ils auraient créé deux pays», a expliqué un autre.

- Avec Marianne Langlois, Journal de Montréal

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