La guerre qui oppose Israël au Hamas depuis samedi présente un véritable risque, non seulement d’escalade locale, mais aussi régionale, prévient l’analyste politique Luc Lavoie.

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Le Hamas a amorcé samedi une série d’attaques contre Israël, qui n’a pas tardé à rétorquer.

Les pertes sont considérables d’un côté comme de l’autre, alors qu’au moins 232 morts sont à déplorer à Gaza, et plus de 200 en Israël.

«On est devant une question d’escalade qui risque de devenir extrêmement dangereuse», se désole M. Lavoie au TVA Nouvelles.

«C’était une attaque coordonnée. L’attaque est venue d’abord d’une explosion sur les barrières qui entourent Gaza, l’attaque est venue par des pickups et des motocyclettes, des Ski-doos et tout ce que vous voulez... des drones... 5000 roquettes ont été lancées», a-t-il rappelé.

L’analyste politique note que l’attaque semblait particulièrement bien organisée d’un point de vue professionnel, et appuyée sur de l’armement moderne.

«On pense que Hamas, ayant une sorte d’affiliation un peu étrange avec Hezbollah – le groupe basé au Liban. Hezbollah dit être en contact avec Hamas, alors il y a un danger que cette guerre devienne régionale, qu’elle sorte des frontières et qu’elle devienne absolument un massacre», évoque-t-il.

Le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah, qui dispose d'une puissante branche armée, a en effet félicité le Hamas pour son «opération héroïque à grande échelle», rapportait samedi l'AFP.

À travers le monde

De nombreux pays sont par ailleurs sur le qui-vive afin de prévenir une multiplication des violences parmi les communautés touchées par cet événement.

Au Québec, le Service de police de la Ville de Montréal a indiqué sur la plateforme X (anciennement Twitter) qu’il surveille la situation attentivement.

«Nous suivons de près les événements au Moyen-Orient», peut-on lire.

À Londres, la police métropolitaine a augmenté ses patrouilles après l'attaque du groupe militant Hamas contre Israël.

Dans un communiqué, la police a déclaré qu'elle avait été informée d'un certain nombre d'incidents dans la capitale anglaise qui étaient liés au conflit en cours.

À Téhéran, la capitale de l'Iran, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la place Felestin, brandissant le drapeau palestinien.

M. Lavoie rappelle que deux millions de personnes vivent dans la bande de Gaza, et qu’il s’agit de fait de la plus haute densité démographique au monde.

Une escalade du conflit entraînerait des conséquences désastreuses pour les populations de Gaza et d’Israël.