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L'article provient de TVA Sports

Grands Prix cyclistes: l’expérience contre la fougue

Le Belge Greg Van Avermaet avait remporté le dernier Grand Prix cycliste de Montréal, en 2019
Le Belge Greg Van Avermaet avait remporté le dernier Grand Prix cycliste de Montréal, en 2019 Photo d’archives
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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2022-08-24T11:19:15Z
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L’expérience et la fougue s’affronteront dans moins de trois semaines lors des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal alors que le Belge Greg van Avermaet aura son compatriote Wout van Aert dans les pattes comme sérieux prétendant à la victoire.

Toujours performant au Québec, van Avermaet est le tenant du titre sur le circuit du Mont-Royal, mais la dernière course remonte à 2019. 

Deux jours auparavant, il avait aussi terminé troisième dans la capitale nationale. Pandémie ou pas, la planète cycliste a beaucoup tourné depuis ce temps et le Belge a salué la présence de plusieurs nouveaux talents.

Depuis 2010, l’ancien champion olympique a cumulé un total de neuf podiums, dont deux victoires à Montréal en 2016 et en 2019. À 37 ans, il sait que le temps joue contre lui. 

En huit participations, il compte quatre deuxièmes places et deux troisièmes positions près du Château Frontenac sans jamais l’emporter. Malgré tout, il croit toujours que le circuit de Québec est mieux tracé pour lui.

«C’est vraiment bien que ça revienne dans le calendrier. Les coureurs sont contents. C’est particulier parce que nous avons bien roulé en Europe depuis deux ans, mais pas sur les autres continents. C’est bien pour moi aussi. J’ai toujours fait de bons résultats, mais ça va être compliqué pour moi même si j’ai confiance», a-t-il expliqué aux médias locaux à quelques heures de s’élancer sur le 36e Tour d’Allemagne.

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Après avoir ruminé plusieurs jours la décision de son équipe AG2R Citroën de l’écarter du Tour de France après huit participations consécutives, van Avermaet s’est remis en selle en terminant troisième du Tour du Limousin la semaine dernière.

«J’étais vraiment déçu. Ce n’était pas facile pour moi et je n’ai pas compris. J’ai cherché de nouvelles motivations. J’ai fait de bons entraînements et j’ai retrouvé mon niveau normal.»

Une superstar

Autant à Québec qu’à Montréal, l’homme à battre devrait possiblement être Wout van Aert, 27 ans, qui a littéralement survolé le dernier Tour de France. Peu importe le terrain, il peut tout faire sur un vélo.

Vainqueur du classement par points, du prix de la combativité, de trois étapes et porteur du maillot jaune pendant quatre jours, l’autre Belge de la Jumbo-Visma a annoncé sa présence au Canada alors qu’il vise le titre de champion du monde en Australie tout juste après. 

«Les courses conviennent vraiment à Wout van Aert. Ce sont de grandes courses pour lui. Ce sera la première fois qu’il sera au Canada et il sera dans les principaux favoris. Je pense que [Tadej] Pogacar y sera aussi avec [Michael] Matthews», a ajouté son adversaire.

Groenewegen aussi

Le Néerlandais Dylan Groenewegen, gagnant de la troisième étape du Tour de France, devait également être au Canada puisqu’il participera comme plusieurs autres à une course au Maryland le 4 septembre. La liste complète des engagés devrait se préciser bientôt. 

Les épreuves auront lieu le 9 septembre, à Québec, et le 11 septembre, à Montréal. Mis à part un séjour aux Émirats arabes unis en février, le circuit World Tour n’a pas quitté l’Europe en 2022. 

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Confiant d’obtenir les Mondiaux 2026 dans la métropole

Par ailleurs, le président des Grands Prix cyclistes semble de plus en plus persuadé d’attirer les Championnats du monde à Montréal en 2026.

Normalement, l’annonce de la ville hôtesse devrait avoir lieu quelques jours après les courses québécoises, lors des prochains Mondiaux à Wollongong, en Australie, du 18 au 25 septembre.

«Si on est encore optimiste, positif? À 200%», a lancé Sébastien Arsenault mardi. 

Et si jamais il est dans le secret des dieux, le grand patron est tout de même demeuré prudent.

«On considère que tout le travail a été fait depuis des années, des décennies. Je suis convaincu que si c’est Montréal qui sort gagnante, je n’ai aucune crainte que ce serait l’un des plus beaux événements sportifs pour le Québec et le pays, mais également l’un des beaux championnats du monde.»

Parcours parfait

Même si Greg Van Avermaet ne sera peut-être plus dans le peloton dans quatre ans, il estime aussi que les organisateurs ont de bonnes chances d’obtenir l’événement. 

«Moi, je pense que c’est vraiment un parcours parfait pour organiser des championnats du monde.»

Les 9 et 11 septembre, l’organisateur s’attend à une belle foule surtout avec la présence de Hugo Houle, vainqueur de la 16e étape du Tour de France le 19 juillet. Les dirigeants songeaient à honorer le cycliste québécois, mais ce dernier, toujours dans une forme optimale, souhaite limiter les distractions afin d’offrir une grande performance. Houle pourrait même demeurer discret jusqu’au coup de pistolet.

Les Guillaume Boivin, Antoine Duchesne et James Piccoli devraient aussi animer la course. Le champion canadien sur route Pier-André Côté sera présent à Québec avec l’équipe canadienne. Quelques autres espoirs s’ajouteront. Meilleur grimpeur du Grand Prix de Montréal en 2019, Nickolas Zukowsky sera possiblement absent cette année. 

En l’absence d’un vol nolisé vers l’aéroport Jean-Lesage de Québec, la plupart des coureurs seront transportés par Air Transat et Air Canada à Montréal-Trudeau le mardi 6 septembre vers 12 h. Le peloton se dirigera ensuite vers la capitale nationale à l’hôtel Delta en fin d’après-midi.

Peu importe les embûches rencontrées au fil des deux dernières années, Sébastien Arsenault promet un alignement de très grande qualité.

«Il y a eu beaucoup d’éléments compliqués, il faut être honnête. Nous sommes convaincus comme chaque année que nous allons avoir un très très grand peloton.»

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