Grand Prix de Grande-Bretagne: Latifi a fait taire les mauvaises langues

Au moment où son avenir en Formule 1 paraît de plus en plus compromis, Nicholas Latifi a réalisé la meilleure performance de sa carrière en qualifications aujourd'hui, au mythique circuit de Silverstone.

Le pilote canadien s’élancera du dixième rang sur la grille de départ du Grand Prix de Grande-Bretagne 2022, qui sera disputé ce matin.

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Profitant, il est vrai, de conditions changeantes sur une piste détrempée, le pilote canadien a accédé à la dernière ronde (Q3) de la séance de qualifications pour la première fois depuis sa venue dans la discipline-reine du sport automobile en 2020.

Auteur du 15e meilleur temps lors de la première étape (Q1), ce qui lui a valu la dernière place disponible en Q2, Latifi a devancé non seulement son coéquipier au sein de l’écurie Williams, Alexander Albon (éliminé dès la ronde initiale), mais aussi son compatriote Lance Stroll, bon dernier à bord de son Aston Martin.

Les bonnes décisions

«Vous espérez toujours que, sous la pluie, le pilotage peut faire une différence, a dit le Torontois, qui a célébré ses 27 ans mercredi. Je dois aussi reconnaître que mon équipe a pris les bonnes décisions pour me faire sortir en piste au bon moment.»

Alors qu’il ne restait que quelques minutes avant le baisser de rideau de la ronde Q2, des pilotes se sont fait piéger par une pluie qui s’était intensifiée, les empêchant d’améliorer leur chrono et surtout de devancer Latifi.

Le Canadien, qui participera à sa 49e épreuve en F1, n’a pas été toutefois une menace pour ses neuf autres adversaires lors de l’étape ultime, où il a été notamment victime d’un tête-à-queue. Il a été crédité du 10e meilleur temps.

Sans les évolutions

L’écurie Williams figure parmi les écuries qui ont apporté le plus de modifications à leurs monoplaces en prévision du Grand Prix de Grande-Bretagne.

Or, il a été convenu, en début de semaine, que seul Albon serait le bénéficiaire de cette nouvelle spécification.

Mais, malgré ces retouches, les rôles ont été inversés, et Latifi a fait mieux que son partenaire d’équipe.

«Sur une piste sèche, j’imagine que ces évolutions auraient été bénéfiques pour Alex», a raconté Latifi.

Ce dernier n’a d’ailleurs pas caché une certaine frustration quand il a justement appris qu’il devait rouler à bord d’une voiture différente de celle d’Albon. Du moins pour les deux prochaines courses.

Que lui réserve 2023?

Si son résultat surprenant d'aujourd'hui à Silverstone a fait taire les mauvaises langues, Latifi est conscient que cette performance – que bon nombre d’analystes ont qualifiée d’exploit du jour – ne freinera pas les rumeurs qui laissent entrevoir que sa carrière en F1 est menacée.

«Il ne faut pas croire tout ce qui s’écrit», dit-il en rappelant que certains journalistes avaient avancé que le Grand Prix du Canada, présenté il y a deux semaines à Montréal, serait son dernier.

«C’est vrai que je dois m’améliorer pour conserver mon volant l’an prochain, souligne-t-il. Mais d’autres pilotes sont dans la même situation que moi. La saison est encore jeune et j’ai bon espoir de me ressaisir.»

♦ Pour la petite histoire, Latifi partira 10e sur la grille de départ pour la deuxième fois de sa carrière. Auteur du 12e chrono aux qualifications du Grand Prix de Belgique de l’an dernier, il avait gagné deux rangs à la suite des pénalités imposées à Lando Norris et à Valtteri Bottas.