Gabriel Nadeau-Dubois mesure incognito la qualité de l’air de l’Assemblée nationale
Raphaël Lavoie
Après les enseignants dans les écoles, c’est au tour de Gabriel Nadeau-Dubois d’évaluer furtivement la qualité de l’air de l’Assemblée nationale.
Souhaitant comparer l’air que respirent les jeunes Québécois à celui qui remplit quotidiennement les poumons du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, le leader parlementaire de Québec solidaire s’est présenté au Salon bleu avec un moniteur numérique de CO2.
Il a ensuite documenté son «expérience» dans une vidéo de deux minutes, où on peut le voir, incognito, mesurer le taux de dioxyde de carbone en pleine période de questions.
Tout le monde reconnait qu'on a un problème de ventilation dans nos écoles. Tout le monde, sauf le ministre de l'Éducation.
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) November 27, 2020
Pour le convaincre, j'ai mis la main sur un détecteur de CO2 et j'ai fait une petite expérience.
Les résultats sont choquants. Écoutez ça. pic.twitter.com/QkZDXnTzuY
Alors, quelles sont les conclusions du député-détective?
Eh bien, l’air à l’Assemblée nationale serait bien meilleur à respirer que celui dans nos écoles, si l’on compare les données recueillies par Sherlock Nadeau-Dubois à celles mesurées par des enseignants au cours des derniers jours.
«Ce matin, à la période de questions, le ministre pouvait respirer tranquille, il était en toute sécurité, parce que, au plus haut, j’ai mesuré une concentration de 498 parties par million. La mauvaise nouvelle, c’est que nos enfants n’ont pas la même chance», a expliqué l’élu dans sa démonstration.
En effet, selon un reportage du Journal, près de la moitié des classes dont la qualité de l'air a été testée en secret dépassaient le seuil recommandé par Québec.
Avec cette démonstration, le porte-parole de Québec solidaire espère donc convaincre Jean-François Roberge qu’il est pressant de redresser la situation dans nos établissements scolaires.
Sa suggestion? Mettre des moniteurs de CO2 dans toutes les classes du Québec et, au besoin, y installer des purificateurs d’air. D’après Gabriel Nadeau-Dubois, cela coûterait au «gros maximum» 86 M$.
«Ce n’est pas juste les ministres qui ont le droit de respirer de l’air sécuritaire.» Dit comme ça, c’est difficile de le contredire...