GND doit faire amende honorable

Gilles Proulx
J’ai 82 ans et je fais de la radio depuis plus de 60 ans, parfois comme commentateur, parfois comme vulgarisateur historique. Je ne suis pas un ange et j’ai souvent été au cœur de polémiques. Mais rarement m’a-t-on attaqué sur de fausses prémisses, comme cela s’est produit au cours des derniers jours.
Il y a une semaine, Gabriel Nadeau-Dubois s’est servi des réseaux sociaux, puis de son rôle à l’Assemblée nationale, pour m’accuser de propager un appel à la haine envers Québec solidaire.
La réalité, c’est qu’il m’a cité hors contexte et que tout le monde a compris depuis que ce n’était pas un appel à la haine et que je ne visais pas non plus sa formation politique.
En effet, lors d’une envolée à QUB radio où je m’exclamais ironiquement que le peuple québécois mérite d’être « achevé » pour son indolence et sa bonasserie historiques, M. Nadeau-Dubois a cru entendre que j’en appelais à la violence. Eh non... Mais qui aime bien châtie bien et il m’arrive de me fâcher contre mon propre peuple pour son apathie.
Si le chef de QS avait pris la peine d’écouter l’extrait, comme la rigueur élémentaire le commandait, cette tempête ne serait pas arrivée.
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Je lui demande donc de faire amende honorable et d’admettre qu’il a erré dès le départ, dans sa volonté de faire des gains politiques.
Des mots durs
Il est vrai qu’il m’arrive d’utiliser des mots durs pour qualifier des politiciens et leurs partis.
Pourtant, comme Gabriel Nadeau-Dubois l’a lui-même reconnu mardi à l’Assemblée nationale, il est normal, voire souhaitable, dans une société démocratique qui jouit de la liberté d’expression, que les politiciens soient « critiqués » et même « insultés » ou « engueulés ».
« C’est correct, a-t-il dit, ça fait partie de la joute politique et démocratique. »
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Mon peuple
Après plus de six décennies dans les médias, j’ai fait de bonnes choses et je reconnais aussi que j’en ai fait de moins glorieuses.
Chose certaine, j’ai toujours du plaisir à exercer ce métier qui me permet de dénoncer, mais aussi de brasser les Québécois, mon peuple que j’aime tant.