Glissements de terrain: Plusieurs zones à risque en Mauricie – Centre-du-Québec
Amelie Simard-Blouin | TVA Nouvelles
Les glissements de terrain font des dommages considérables en Mauricie – Centre-du-Québec, tandis que plusieurs éboulements majeurs ont empêché des résidents de regagner leur maison, parfois pendant des années.
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Ces catastrophes coûtent cher aux municipalités, qui dédient une partie de leur budget à la prévention et aux réparations.
Près de six mois après l'important glissement de terrain à Pierreville, un deuxième propriétaire sur trois a eu droit à une bonne nouvelle. L'avenir de la troisième maison sur le rang de l'Ile demeure incertain.
En décembre dernier, des travaux pour adoucir les pentes causées par le glissement de terrain ont été effectués. Après quelques travaux supplémentaires, Charles Courchesne a pu revenir dans son domicile samedi dernier.
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«J'avais hâte de revenir! Vu les travaux qui ont été faits, ça nous a comme sécurisé. La première nuit elle m'inquiétait, mais non, ça s'est super bien passé et on est revenus à la normale», a fait savoir M. Courchesne, qui avait vidé sa maison avec l'aide de proches et d'amis en novembre dernier devant l'incertitude.
La reconstruction du rang de l'Île se fait toujours attendre. Les travaux ne devraient pas commencer avant l'hiver 2024. Des discussions seront entamées avec la municipalité quant aux options possibles pour la reconstruction ou le déplacement de la route au printemps de cette année, fait savoir le ministère de la Sécurité publique.
«Ça reste à voir s'ils vont le faire l'année prochaine ou dans une autre année. C'est sûr que le chemin, un moment donné, c'est une priorité. Il n'y a pas de voie de contournement, il n'y a rien là», a ajouté M. Courchesne.
Les glissements de terrain ne sont pas rares dans la région. En 2016, des résidents de Sainte-Geneviève-de-Batiscan ont été évacués pendant trois ans. Pour sécuriser les sols, Québec a octroyé près de 10 millions $ à la municipalité en mai dernier.
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«C'est des travaux d'enrochement pour justement stabiliser la rivière Batiscan à un endroit, ou plutôt le talus et aussi le long de la Rivière à Veillet», a expliqué le maire de la municipalité, Christian Gendron.
Au Québec, Shawinigan se classe au deuxième rang des villes avec le plus de logements à risque de glissements de terrain, avec un total de 2425. Trois-Rivières obtient la sixième place, avec 710 logements à risque, selon les données du ministère des Transports et du ministère de l'Énergie et des Ressources Naturelles.
Les villes prévoient des montants au plan triennal d'immobilisations pour ce genre de situation. À Shawinigan, 250 000 $ par année pendant trois ans sont prévus pour des travaux correctifs. À Trois-Rivières, 450 000 $ par année sont destinés aux travaux de réfection de ponceaux, d'interventions sur les talus et de stabilisation des pentes fortes.
À Saint-Roch-de-Mékinac, après plusieurs glissements de terrain survenus sur la rue principale, dont le dernier mardi soir, la municipalité entend poser des actions pour éviter que ces incidents se reproduisent.