Gestion des matières dangereuses: «On n'a pas le temps de se revirer de bord», mentionne le DG de Stablex
Samuel Roberge
L’entreprise de traitement des résidus et des sols contaminés Stablex, au coeur d'une controverse entourant son agrandissement, indique ne pas avoir d’options à court terme pour relocaliser son entreprise.
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«On n'a pas le temps de se revirer de bord puis trouver un autre terrain», mentionne le directeur général de Stablex Canada, Michel Perron, en entrevue sur les ondes de QUB radio au 99,5 FM Montréal, mercredi matin.
M. Perron explique avoir signé une entente avec la Ville il y a près de 13 ans concernant le traitement de déchets, mais que la nouvelle administration a décidé de résilier cet accord il y a deux ans.
«De trouver un autre terrain à ce point-ci, puis délocaliser l'entreprise, ça nous a pris 10 ans pour avoir un projet, pour passer devant un BAPE, et tout le processus, ça prend de l'ordre de 5 à 10 ans», poursuit le gestionnaire.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«De recommencer aujourd'hui, ça va me prendre 5 à 10 ans. Alors je vais être arrêté pendant 8 ans, mais les 8 ans qu'on va être arrêté, le 130 000 tonnes de résidus des Québécois que je traite en ce moment, ils vont faire quoi les entreprises pendant ces 7-8 ans-là?» se questionne-t-il.
Mais Stablex n’accueille pas seulement des matières dangereuses des entreprises québécoises puisque la gestion de ces déchets est un libre marché, informe M. Perron.
«Notre permis nous limite à 45 % d'import de matières dangereuses américaines. En ce moment, à 2024, on est à 17 %. Cinq dernières années, je dirais», estime-t-il.
Le reste des matières traitées par Stablex proviendrait en «grande majorité» des entreprises québécoises, sinon des autres provinces telles que l’Ontario et celles des Maritimes.
Pour en apprendre plus sur le rôle de Stablex, écoutez l’entrevue ci-haut.