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Quels risques? Quelles précautions? Voici comment gérer les partys des Fêtes avec des non-vaccinés

Joël Lemay / Agence QMI
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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2021-12-07T18:30:00Z
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  • Si vous ressentez un malaise à l’idée de festoyer avec une personne non vaccinée à Noël, laissez tomber l’événement ou prenez des précautions additionnelles.   

  •  Vous pouvez tenter de convaincre la personne en amont du rassemblement, mais il est déconseillé de le faire le soir même pour éviter la chicane.   

  •   Il est important de respecter les règles entourant les rassemblements pour éviter des risques plus élevés de transmission du virus.   

Pour Noël, les rassemblements privés de 20 personnes seront autorisés. Même si le Dr Horacio Arruda recommande de ne pas festoyer avec une personne non vaccinée pour la protéger de complications liées à la COVID-19, vous risquez de croiser des proches qui n'ont pas reçu leurs deux doses. Un expert livre ses conseils pour passer le temps des Fêtes en toute quiétude.

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Ne gâchez pas votre temps des Fêtes

Après un Noël isolé, il est tout à fait normal de vouloir se réunir avec ses proches pour célébrer, sans égard à leur statut vaccinal. Dans ces cas-là, Benoit Barbeau, professeur au Département des sciences biologiques à l’UQAM, affirme que la première question à se poser est la suivante: suis-je à l’aise si je suis invité à un événement où une personne non vaccinée se trouvera?

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Si vous ressentez un important malaise, il est avisé de décliner l’invitation. «Sinon, ça risque de gâcher votre temps des Fêtes», note Benoit Barbeau. 

Plus de risques de transmission 

Il faut tout de même garder en tête qu’une personne non vaccinée peut plus facilement attraper et transmettre la COVID-19 et que la réponse immunitaire au vaccin diminue avec le temps, rappelle Benoit Barbeau. 

Le professeur conseille donc de redoubler de prudence et d’adopter des précautions additionnelles, comme le port du masque à l’intérieur et de maintenir une bonne distance avec la personne non vaccinée. Et si quelqu’un présente des symptômes, cette personne doit rester chez elle.

«Cette décision-là, c’est vraiment chacun pour soi et vous avez le droit d’adopter un comportement différent des autres», explique-t-il.

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Un bon moment pour convaincre?  

Et si vous décidez d'inviter une personne non-vaccinée à la maison pendant les Fêtes, ce n'est surement pas le bon prétexte pour tenter de convaincre la personne de se faire vacciner, souligne Benoit Barbeau. 

Joël Lemay / Agence QMI
Joël Lemay / Agence QMI

«C’est la meilleure façon de faire en sorte que la chicane pogne, et d’aplomb, dit-il en riant. C’est comme à l’époque des discussions des matchs du Canadien contre les Nordiques et le fameux but d’Alain Côté.»

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Pour éviter une prise de bec entre deux bouchées de dinde, il suggère plutôt d’en parler à la personne avant de l'inviter, en soulignant l’inconfort que provoque son statut vaccinal ou la présence de personnes plus vulnérables.

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«Rendu au point où on en est, il faut aussi accepter le fait que ce ne sera pas 100% des Québécois qui seront vaccinés. Avec toutes les informations à notre disposition, si une personne refuse toujours de se faire vacciner, ce n’est pas évident qu’elle va le faire plus tard, peu importe les efforts que vous ferez pour la convaincre», rappelle-t-il.

Des rassemblements jusqu’à 20 vaccinés  

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé mardi que dès le 23 décembre, jusqu’à 20 personnes vaccinées pourront se rassembler pour les Fêtes

Pour éviter une plus grande transmission du virus, la Santé publique conseille de limiter les contacts au préalable.

«On va se fier beaucoup à la responsabilité des Québécois», a affirmé Christian Dubé en point de presse.

Pas une bonne idée, selon Benoit Barbeau 

Avec la situation épidémiologique actuelle, Benoit Barbeau ne croit cependant pas qu’il s’agisse d’une bonne idée de permettre d'aussi gros rassemblements. «On a quand même un certain contrôle même si les cas augmentent. Il y a la troisième dose qui pourra certainement aider, mais en ce moment, on peut facilement se contenter des assouplissements actuellement en vigueur.»

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Il craint qu’une situation similaire à celle de l’an dernier, lorsque le gouvernement avait annoncé la possibilité de faire des rassemblements pour reculer peu de temps après, se produise.

«On ne veut surtout pas commencer 2022 avec une vague importante qui forcerait le gouvernement à poser des gestes encore plus drastiques [pour limiter la propagation]», indique Benoit Barbeau.

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