«Nous savons quoi faire» –Alexis Lafrenière

NEW YORK - Alexis Lafrenière a sa grosse barbe des séries avec des reflets roux. Malgré son jeune âge, à 20 ans, il respecte une vieille tradition avec plus de poils au menton à cette période de l’année. Mais le Québécois n’a pas l’intention de sortir son rasoir rapidement.

Défaits 3 à 1 lors du cinquième match contre les Hurricanes à Raleigh, les Rangers joueront pour leur survie lors du sixième match demain soir au Madison Square Garden.  

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L’exemple des Penguins  

Pour une quatrième fois déjà depuis le début des séries, les «Blueshirts» chercheront à éviter l’élimination. Lafrenière s’inspire justement de la résilience de son équipe contre les Penguins de Pittsburgh au premier tour des séries pour croire en ses chances face aux Hurricanes.

«Contre Pittsburgh, nous avons fait face à l’élimination trois fois. Nous perdions 3 à 1 dans cette série, a rappelé Lafrenière aux journalistes présents au centre d’entraînement des Rangers. Nous avions bien joué lors des matchs cruciaux. Nous savons quoi faire. Nous n’avons pas à changer notre approche. Nous devrons jouer en équipe et garder notre identité.»

«Nous avons confiance, a poursuivi le premier de classe du repêchage de 2020. Nous savons que nous pouvons revenir. Nous l’avons fait en séries. Nous aurons besoin de jouer en équipe. Et c’est ça que nous ferons samedi.»

Gerard Gallant a tenu un discours semblable à celui de son jeune attaquant.

«Quand tu perds 3 à 2 dans une série, tu as le dos contre le mur, a dit l’entraîneur en chef des Rangers. Tu sais que si tu perds le prochain match, il n’y a pas de lendemain. Malgré cela, nous devons jouer notre style. Nous l’avons très bien fait contre les Penguins. Et j’espère que nous ferons la même chose. Il y a un sentiment d’urgence. C’est assez évident.»

De retour à la maison  

Depuis le début de cette série, les Hurricanes ont gagné leurs trois matchs au PNC Arena, alors que les Rangers ont signé deux victoires au mythique Madison Square Garden.

«Ils sont clairement une meilleure équipe à la maison que sur la route. Et je peux dire la même chose de notre équipe, a noté Gallant. Je ne sais pas trop pourquoi. Au dernier match, nous n’avions pas eu une réelle chance de gagner. Mais pour les deux premiers matchs en Caroline, nous étions dans le coup. Pour le cinquième match, ils ont contrôlé la rondelle, ils ont généré des revirements en zone neutre.»

Aucun blâme  

Artemi Panarin et Chris Kreider n’ont pas joué à la hauteur de leur talent lors du dernier match en ne décochant pas un seul tir en direction d’Antti Raanta.

À New York, les deux attaquants étoiles représentaient un sujet de discussion. Mais Gallant n’est pas tombé dans le piège.

«Je ne peux pas critiquer Panarin. Il y a deux matchs, il était notre meilleur joueur même s’il n’avait pas obtenu de point. Au dernier match, il y a plusieurs joueurs qui n’ont pas connu une grande soirée. Je ne vais pas m’asseoir ici pour blâmer Panarin et Kreider. Ils rebondiront.»

«Chris Kreider a marqué 58 buts cette année [52 en saison et 6 en séries]. Il connaît une grande saison. Je peux simplement dire une chose. Plus il est près du filet, plus il a des chances de marquer.»

Pour ce sixième match, les Rangers placeront beaucoup d’espoirs sur leur gardien, Igor Shesterkin. Le Russe a un dossier de cinq victoires et un revers avec une moyenne de 2,05 et un taux d’efficacité de ,949 au MSG depuis le début des séries.

«Igor nous fait croire qu’on peut gagner tous nos matchs, a résumé Gallant. Il est toujours incroyable.»