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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Avantages et anxiété financière

Mathieu Locas
Mathieu Locas Photo courtoisie
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Jean-Michel Genois Gagnon et Francis Halin

3 octobre 2020
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La COVID-19 a créé de l’anxiété financière chez certains consommateurs, ce qui s’est reflété dans leurs dépenses. À l’inverse, certaines personnes ont pu tirer avantage des impacts de la pandémie.

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C’est notamment le cas d’un investisseur québécois qui œuvre dans le monde des médias. Il a pu investir dans son parc immobilier, au cours des derniers mois, et il estime que la crise lui a permis de faire de juteuses économies.  

« Ma conjointe est fonctionnaire fédérale. Elle travaille de la maison. À Gatineau, le stationnement coûte 200 $ par mois. Je peux te garantir qu’on ne le paye plus. C’est presque que 2500 $ de plus par année, ça équivaut à 5000 $ de salaire », partage Mathieu Locas, journaliste à Cogeco.  

Pour le propriétaire de 28 logements, père de quatre enfants, la pandémie a eu principalement des effets positifs sur son portefeuille, même s’il a vu certains coûts de matériaux de construction exploser. 

« J’ai eu moins de dépenses d’essence, d’habillement, mais la conséquence de la COVID-19, je l’ai plus vue dans mes immeubles. Par exemple, le 2 par 4 que je payais 3,20 $ début mai, je le paye 6,67 $ aujourd’hui », illustre le chroniqueur à l’hebdo Infos Laurentides, à Saint-Jérôme.  

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L’immobilier en feu

Ces derniers mois, malgré les visites de logement de plus en plus pénibles avec les nombreuses mesures sanitaires, Mathieu Locas n’a pas eu de mal à trouver ses locataires, bien au contraire. 

« Les visites ont été plus difficiles, mais en même temps, pour la première fois de ma vie, j’ai eu 150 appels en 48 heures », souligne-t-il. 

Quand un conseiller financier lui dit de mettre ses œufs dans des REER, Mathieu Locas ne l’écoute pas parce qu’avec les revenus des immeubles, il est susceptible d’être imposé au maximum à sa retraite, donc les CELI lui conviennent mieux que les REER. 

Mathieu Locas fait partie des personnes qui ont été en mesure de profiter des impacts de la pandémie et de la « pause » du Québec.

D’autres doivent malheureusement vivre aujourd’hui avec une anxiété financière plus présente qu’avant le mois de mars.

Selon un récent sondage publié par Interac Corp, plus d’un Québécois sur trois (36 %) affirme être maintenant plus préoccupé par la gestion de son portefeuille qu’avant la pandémie. Et près de quatre personnes sur dix concèdent être plus prudentes face à l’endettement.

Ce sont les milléniaux (50 %) et les jeunes adultes de la génération Z (47 %) qui craignent le plus de ne pas être en mesure de respecter leur budget, comparativement aux baby-boomers (31 %) et à la génération silencieuse (36 %).

Par ailleurs, près de cinq adultes sur dix ont concédé avoir dépensé plus pour des produits essentiels et moins pour des achats discrétionnaires durant la pandémie, toujours selon le sondage d’Interac Corp.

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