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L'article provient de TVA Sports

Geoff Molson n'a pas l'intention de céder sa place

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2020-06-10T15:28:40Z
2023-10-12T23:41:01.973Z
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La proposition a beau être venue de plusieurs fronts au cours des dernières années, Geoff Molson n’en démord pas. Pas question d’embaucher un homme de hockey qui ferait le pont entre Marc Bergevin et lui.

C’est ce que le propriétaire, président et chef de la direction du Groupe CH et du Club de hockey Canadien a répété à quelques occasions au cours de la longue téléconférence avec les médias montréalais. Un exercice qui s’est étiré sur 90 minutes.

«Je n’ai aucune intention d’embaucher un président-hockey. Très peu d’équipes le font à travers la LNH, a martelé M. Molson. Marc est maintenant l’un des DG les plus respectés dans la Ligue nationale. Il est également l’un des plus expérimentés. Il continuera de se rapporter à moi.»

Geoff Molson est un propriétaire très près de ses employés. On a pu sentir les trémolos dans sa voix lorsqu’il a évoqué les raisons qui l’ont obligé à mettre à pied une dizaine d’entre eux, la semaine dernière (voir autre texte).

Or, c’est justement en raison de la sensibilité de l’homme de 49 ans que plusieurs lui ont suggéré d’imiter les Maple Leafs de Toronto, par exemple, et d’engager quelqu’un qui n’hésiterait pas à tirer la plogue, le moment venu.

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«Je n’ai pas vraiment besoin de prouver ce que je sais faire. Je fais maintenant ce travail depuis 11 ans. J’ai acquis beaucoup d’expérience et j’ai confiance en mes habiletés», a-t-il soutenu.

Bergevin: un bon vendeur

D’ailleurs, le Canadien a beau avoir raté les séries trois fois au cours des quatre dernières saisons, Bergevin semble bien en selle. Pourtant, plusieurs directeurs généraux ont déjà perdu leur emploi pour beaucoup moins que ça au fil des ans.

«Quand je regarde l’historique de Marc comme DG, dans les premières années, on n’a peut-être pas gagné, mais on a connu beaucoup de succès, a tenu à rappeler Molson. Il y a deux ans, on a convenu que nous n’allions pas gagner avec le noyau de joueurs en place, qu’il fallait apporter des changements.»

C’est à ce moment que Bergevin a amorcé son plan de réajustement (reset). Vendeur de rêves, le DG du Canadien? Peut-être. Mais une chose est sûre, son propriétaire a acheté l’idée.

«On est en train de réaliser ce plan de réajustement. J’ai énormément confiance à ce plan», a-t-il soutenu.

«Ça s’en vient. On est sur le point de faire un grand pas en avant. Nous avons un très bon groupe de vétérans, de jeunes joueurs prometteurs et des espoirs, a-t-il poursuivi. Depuis deux ans, je ne cesse de dire qu’on va bientôt connaître une période de succès qui va durer des années.»

Deux séquences cruciales

Sauf que sur la glace, rien n’y a paru. Lorsque la Ligue nationale de hockey (LNH) a mis un terme à ses activités le 12 mars, la troupe de Claude Julien était sur le point de clore une campagne fort décevante.

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Ses 71 points en 71 matchs représentaient tout une débarque par rapport aux 96 de la saison 2018-2019. Une récolte qui, faut-il le rappeler, n’avait même pas été suffisante pour participer aux séries éliminatoires.

«On a amorcé la saison en étant persuadé que nous allions participer aux séries, que nous allions connaître une meilleure saison que la précédente. Malheureusement, nous avons traversé deux séquences de huit revers qui nous ont rendu la tâche difficile.»

«La deuxième a fait très mal. Nous n’avons pas été en mesure de passer par-dessus. En fait, nous n’avions peut-être pas la profondeur nécessaire pour y arriver, a-t-il poursuivi. Cela dit, je ne suis pas satisfait et Marc le sait.»

Enfin la barre haute

Il aura fallu l’adoption d’un retour au jeu à 24 équipes pour que le Canadien retrouve une véritable chance de participer aux séries éliminatoires. Et Molson est très conscient que son équipe a été la toute dernière admise dans ce tournoi.

D’ailleurs, il espère qu’elle sera en mesure de démontrer qu’elle vaut mieux que ce qu’elle a accompli cet hiver. Ce qui serait un point de départ pour Molson qui, à compter de l’an prochain, semble s’être décidé à placer la barre un peu plus haute.

«Nous allons amorcer la prochaine campagne avec des attentes beaucoup plus élevées. Ce sera l’an trois du plan. Je suis persuadé que nous miserons bientôt sur une équipe qui sera toujours prête pour les séries et qui, potentiellement, aura la chance de gagner notre 25e coupe Stanley.»

Parler potentiellement de coupe Stanley, c’est déjà mieux que de seulement espérer participer aux séries.

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