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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Gaza: la guerre entre dans son quatrième mois, une partie du Hamas «démantelée»

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Agence France-Presse

2024-01-07T03:00:34Z
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Israël soutient avoir «démantelé» la «structure militaire» du Hamas dans le nord de Gaza à l’heure où sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien entre dimanche dans son quatrième mois sur fond de crainte d’embrasement régional.

Tôt dimanche, des témoins ont fait état de frappes aériennes israéliennes à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza et nouvel épicentre des affrontements en cours entre l’armée israélienne et le Hamas, l’agence palestinienne Wafa dénombrant de nombreux morts et blessés.

Samedi soir, l’armée israélienne a affirmé se concentrer désormais davantage sur le centre et le sud de Gaza après quelque trois mois de guerre qui lui ont permis selon elle de défaire le Hamas dans le nord de ce microterritoire palestinien d’environ 2,4 millions d’habitants.

«Nous avons achevé le démantèlement de la structure militaire Hamas dans le nord de la bande de Gaza [...] Nous nous focalisons désormais sur le démantèlement du Hamas dans le centre et le sud de Gaza», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, précisant toutefois que des éléments du Hamas opéraient toujours dans le nord de Gaza «sans structure et sans commandants».

«La guerre ne doit pas s’arrêter tant que nous n’aurons pas atteint [nos objectifs]» qui sont «d’éliminer le Hamas, récupérer les otages et faire en sorte que Gaza ne soit plus une menace pour Israël», a déclaré samedi soir Benjamin Netanyahu pour souligner trois mois de guerre.

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Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque inédite sur le sol israélien le 7 octobre, fatale à environ 1140 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir du bilan israélien. Environ 250 personnes ont été enlevées dont une centaine libérées lors d’une trêve fin novembre.

Les opérations israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 22 722 morts, majoritairement des femmes, enfants et adolescents, et plus de 58 000 blessés, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Des manifestants antigouvernementaux israéliens se sont rassemblés samedi soir sur la place Habima de Tel-Aviv, appelant à des élections anticipées et à la démission du gouvernement, dans le cadre de la guerre en cours avec le Hamas dans la bande de Gaza.

«Nous en avons assez! Nous en avons assez! Le gouvernement est une bande d’idiots. Ils nous mènent vers un endroit horrible. Ils nous mènent vers un avenir innommable. Bibi Netanyahu et tous ses autres idiots sont en train de ruiner Israël et de détruire tout ce que nous espérions et dont nous rêvions», a déclaré sur place à l’AFP Shachaf Netzer, 54 ans.

«Nous avons besoin de nouvelles élections. Nous avons besoin d’un nouveau gouvernement. Nous avons besoin d’un nouveau dirigeant», a-t-il ajouté alors que l’opposition israélienne avait appelé au départ du premier ministre Benjamin Netanyahu, affirmant qu’il n’avait pas la «confiance» de la population pour mener une «longue» campagne militaire à Gaza.

À Paris, et dans plusieurs villes de province en France, des milliers de personnes ont marché en faveur d’un «cessez-le-feu» et en soutien à la population de Gaza.

Dans un cimetière de la ville de Gaza, des Palestiniens ont ré-enterré samedi des corps exhumés de leurs tombes dans cette zone où l’armée israélienne mène une offensive terrestre depuis fin octobre.

Au milieu d’une nuée de mouches, une petite dizaine d’hommes, portant des gants et des masques chirurgicaux, s’affairent à les mettre à nouveau en terre. «Nous avons été surpris de voir les corps exhumés», raconte à l’AFP un des hommes en train d’enterrer les corps.

L’offensive israélienne a rasé des quartiers entiers de Gaza et déplacé 1,9 million de personnes – 85% de la population d’après l’ONU – qui manquent d’eau, de nourriture, de médicaments et de soins, avec des hôpitaux pour la plupart hors service.

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