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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Gaza: frappe israélienne sur l'hôpital de Khan Younès, un responsable du Hamas tué

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AFP

23 mars à 17h43
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Une frappe aérienne israélienne a touché l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, tuant un responsable du Hamas selon l'armée israélienne et le mouvement islamiste. 

Le Hamas a indiqué dans un communiqué que la frappe avait tué Ismaïl Barhoum, un membre de son bureau politique.

Il était soigné à l'hôpital Nasser «après avoir été gravement blessé lors d'une frappe aérienne sur son domicile à Khan Younès mardi», quand l'armée israélienne avait lancé des frappes intenses sur le territoire après deux mois de trêve, a précisé à l'AFP une source au sein du Hamas.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé dans un communiqué que la cible de la frappe était Ismaïl Barhoum.

L'armée israélienne a pour part dit avoir mené une «frappe de précision sur un terroriste clé du Hamas qui opérait au sein du complexe» hospitalier. Le mouvement islamiste palestinien «exploite les infrastructures civiles en mettant en danger la population de Gaza», a-t-elle affirmé.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, la frappe a fait deux morts, dont un jeune homme de 16 ans qui avait été opéré vendredi, et plusieurs blessés «dont du personnel médical touché à des degrés divers».

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Elle a visé «le bâtiment chirurgical à l'intérieur du complexe médical Nasser, qui abrite de nombreux patients et blessés» et un «incendie important» s'y est déclaré.

L'explosion a «causé la panique, provoquant l'évacuation complète du service [de chirurgie] qui a été en grande partie détruit», a-t-il ajouté.

Affaibli, pas anéanti

Selon des images de l'AFPTV, un incendie s'est déclaré sur une terrasse extérieure du deuxième étage du bâtiment touché.

Depuis mardi, plusieurs hauts responsables du Hamas ont été tués dans des frappes israéliennes.

Le mouvement a confirmé dimanche la mort de Salah al-Bardawil, membre important de son bureau politique à Gaza, dans une frappe aérienne israélienne la veille sur Khan Younès.

Le chef du gouvernement à Gaza Essam al-Dalis, et Yasser Harb, deux autres membres du bureau politique du Hamas avaient été tués dans les frappes de mardi sur la ville du sud de Gaza.

Le Hamas avait alors diffusé un «communiqué de condoléances» dans lequel apparaissaient aussi les noms du général Mahmoud Abou Watfa, à la tête du ministère de l'Intérieur, et du général Bahjat Abou Sultan, directeur général des services de la sécurité intérieure.

Le Hamas a été considérablement affaibli par la mort de nombreux de ses dirigeants, dans la bande de Gaza et en dehors, depuis le début de la guerre déclenchée par son attaque sanglante sur Israël le 7 octobre 2023. Mais il est encore loin d'être «anéanti», contrairement à l'objectif de guerre fixé par Benyamin Nétanyahou.

Le chef de la branche politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué à Téhéran le 31 juillet 2024 dans une explosion revendiquée par Israël et son successeur Yahya Sinouar est mort le 16 octobre suivant à Gaza, aussi tué par l'armée. Il a été remplacé par son frère, Mohammed.

Selon plusieurs sources au sein du mouvement islamiste, le garde du corps de Yahya Sinouar, Mohammed Hassan al-Amour, a également été tué dans la nuit de samedi à dimanche par une frappe sur son domicile à Khan Younès.

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