Gaz à effet de serre : On peut maintenant capter le CO2 pour quelques dizaines de dollars
Jean-Michel Clermont-Goulet
Les technologies qui permettent de capter le CO2 et ainsi diminuer les gaz à effet de serre (GES) dans l'air sont en pleine émergence. Mais aucune ne permettait de le faire à prix abordable jusqu'à présent. C’est maintenant chose du passé.
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La réduction des GES ne suffira pas pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. La start-up française NetZero fait partie de la solution, avec son innovation peu coûteuse pour retirer un maximum de CO2 de l’air.
En avril dernier, l’entreprise a été propulsée sur la scène internationale en remportant l’un des 15 financements d’un million de dollars remis par le milliardaire Elon Musk, dans le cadre des XPrize Carbon Removal.
Au total, 100 M$ ont été offerts par des milliardaires et des géants de l’internet pour accélérer le développement de solutions peu coûteuses d’ici 2025 pour stocker des milliards de tonnes de CO2 par an.
Un modèle économique astuciaux
«Quand on est une start-up, un prix d’un million, ça fait beaucoup», a raconté à l’AFP Axel Reinaud, le patron de NetZero. «Ça va nous financer un an de recherche et développement.»
NetZero a été récompensé pour son modèle économique astucieux qui lui permet d’éliminer une tonne de CO2 pour quelques dizaines de dollars, un prix imbattable.
L’entreprise brûle des déchets agricoles qui stockent naturellement du carbone. Une fois brûlés, elle transforme le tout «biochar», une «poussière de charbon» qui nourrit les sols.
Quant à la chaleur créée par le processus, elle génère de l’électricité renouvelable, qui, elle, est vendue.
Depuis les dernières années, il y a davantage d’argent investi pour financer ce genre de technologie.
C’est notamment le cas de Stripe, Alphabet, Shopify et Meta, qui ont garanti l’achat de 925 M$ en services d’élimination du genre. La First movers coalition, qui regroupe plus de 50 entreprises de secteurs «difficiles à décarboner», s’est aussi engagée.
Le gouvernement américain a d’ailleurs annoncé la semaine dernière un plan de 3,5 milliards de dollars pour des projets de captage de CO2.
- Avec les informations de l'AFP