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L'article provient de TVA Sports
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Gagner: un style de vie

AFP
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Photo portrait de Renaud Lavoie

Renaud Lavoie

2022-06-13T15:00:08Z
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Je ne passerai pas par quatre chemins, mais même si je fais sûrement partie de la minorité, j’ai beaucoup de difficulté à imaginer qu’il n’y aura pas un autre défilé de bateaux, avec la coupe Stanley en prime, dans la baie de Tampa cette année. 

À moins que le Lightning devienne son pire ennemi en finale, l’Avalanche ne semble pas avoir la profondeur requise pour remporter la coupe Stanley. Pas que l’Avalanche ne mérite pas d’être en finale, loin de là. C’est une formation montée de main de maître par Joe Sakic qui a été en mesure de bâtir une équipe de haut niveau. Mais malheureusement pour le directeur général de l’Avalanche, il n’a pas un gardien qui pourra rivaliser avec le meilleur joueur / gardien de la LNH, je parle évidemment de Andreï Vasilevskiy qui est le grand responsable du succès de son équipe présentement.  

Reste que le gardien russe ne peut tout faire seul, et c’est là qu’il faut reconnaître l’intelligence de Julien BriseBois et son groupe qui ont bâti une équipe presque parfaite, malgré les limitations énormes du plafond salarial. Et cette fois on ne pourra pas les accuser d’avoir déjouer les règles (même si ce n’était pas le cas) en plaçant des joueurs sur la liste des blessés à long terme, comme ce fut le cas l’an dernier avec Nikita Kucherov. 

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Ne pas avoir peur de gagner 

Est-ce que je m’attendais à voir le Lightning en finale cette année? Absolument pas. Pas parce que le Lightning n’a pas une bonne équipe, mais la fatigue pouvait avoir un impact majeur, comme ce fut le cas il y a quelques années pour les Penguins lorsqu’ils ont remporté deux coupes Stanley consécutives. La logique, c’est qu’il est extrêmement difficile de se rendre en finale trois années de suite en raison des exigences du calendrier. Mais à Tampa, on a compris la recette qui est très loin d’être compliquée. Il ne faut jamais forcer les choses et en fermant le jeu, l’adversaire fera des erreurs coûteuses. C’est ce que le Lightning ne faisait pas en début de première ronde face aux Maple Leafs et au début de la série face aux Rangers.

Sauf que Jon Cooper a réussi à faire comprendre à ses joueurs qu’ils sont dans les faits presque impossible à battre si tout le monde faisait simplement sa job, tout en acceptant de sacrifier son corps pour le bien du reste du groupe. Ça devient donc comme une seconde nature ou un style de vie. C’est simpliste comme approche, mais ça fonctionne parce que tous ont un rôle précis à jouer. 

L'erreur des Rangers 

On a assisté à un combat de titan entre les Rangers et le Lightning. Les prétendants (les Rangers) avaient les champions dans les câbles. Ils menaient 2-0 dans la série et 2-0 en moitié de match de la troisième rencontre. Mais au lieu de mettre les champions KO, ils ont décidé de leur permettre de revenir dans le match grâce à l’indiscipline de Jacob Trouba. Sur ses deux premières pénalités du match, le Lightning a créé l’égalité. Après avoir mis un genou au sol, les champions se sont relevés et n’ont plus jamais regardé en arrière, alors que les aspirants savaient très bien qu’ils venaient de rater une occasion qui n’allait plus jamais se présenter dans cette série. Gagner est un art et pour le Lightning, c’est aussi un style de vie.

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La profondeur 

Pourquoi l’Avalanche ne fera pas le poids ? Je vous parlais du fait qu’il n’y a pas de comparaison possible devant le filet, peu importe qui sera le cerbère de l’Avalanche. Les deux premiers trios des deux formations sont assez similaires, mais les troisième et quatrième trios du Lightning sont beaucoup plus expérimentés et efficaces, sans oublier les défenseurs de profondeur de la formation de Tampa qui vont jouer beaucoup plus que ceux de l’Avalanche qui devra limiter le temps de glace de Bowen Byram, ainsi que Jack et Erik Johnson. Si Jared Bednar ne limite pas le temps de glace de ces trois défenseurs, il risque sérieusement d’être dans l’eau chaude.

L’avenir de Palat? 

Comment approcher cette finale pour les joueurs du Lightning ? Ondrej Palat sait très bien qu’il en est à son dernier tour de piste avec l’équipe qui l’a repêchée. Il deviendra joueur autonome sans compensation et Julien BriseBois ne pourra le garder, à moins d’échanger un joueur ou deux de son équipe. Est-ce possible ? Tout est possible, mais Palat a 31 ans et avec un plafond salarial qui est gelé, c’est utopique de penser qu’il peut signer à long terme à Tampa. Mais au moins, ses coéquipiers tenteront de lui permettre de vivre un moment historique.

Le facteur blessure 

Mais revenons à la finale. L’Avalanche a une formation extrêmement rapide, ce qui sera à son avantage dans cette série. Je disais que je ne vois pas comment le Lightning ne remportera pas une troisième coupe Stanley consécutive, mais il y a un facteur que personne ne contrôle et c’est celui des blessures. Lorsque le gardien Jordan Binnington s’est blessé dans le troisième match de la série face à l’Avalanche, le sort des Blues était scellé. Est-ce que la même chose pourrait arriver au Lightning ? Brayden Point sera normalement de retour ce qui représente un ajout important, comme Nazem Kadri chez l’Avalanche.

Alors faites vos jeux, et n’oubliez pas que l’Avalanche est grandement favorite pour l’emporter. 

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