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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Université d’Ottawa : Blanchet invite les étudiants québécois à «reconsidérer» leurs études

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Raphaël Pirro

23 mars 2021
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Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet estime que les étudiants québécois devraient «reconsidérer» leurs études à l’Université d’Ottawa si celle-ci ne leur garantit pas d’être protégés en classe des «convictions résolument racistes» du professeur Amir Attaran. 

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«L’Université d’Ottawa doit, à la façon dont elle le choisira, s’assurer que les étudiants qui fréquentent le cours de ce professeur ne soient pas exposés à des convictions résolument racistes à l’encontre des Québécois francophones», a lancé en point de presse matinal Yves-François Blanchet.

«C’est sa responsabilité, c’est son devoir de le faire. Ils choisiront le moyen, mais telle doit assurément être la finalité», a-t-il ajouté. 

  • Écoutez l'analyse de Caroline St-Hilaire et d'Antoine Robitaille avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:  

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Le chef bloquiste a même déclaré, ce qui n’arrive «pas souvent», que «Monsieur Trudeau a dit la bonne chose» en affirmant son opposition au «Québec bashing», ce que le premier ministre fédéral a fait lundi lors d’un point de presse commun avec son homologue du Québec, François Legault.

Rappelons que le professeur Amir Attaran tient sur internet depuis un certain temps des propos haineux contre le Québec, qu’il désigne régulièrement sur Twitter comme un «Alabama du Nord» qui pratique le «lynchage médical» et qui est dirigé par un gouvernement de «suprémacistes blancs».

Deux poids, deux mesures?

M. Blanchet s’est aussi dit «inquiet» de «l’application à deux vitesses de la notion de liberté d’expression», prenant pour exemple la controverse entourant la professeure Verushka Lieutenant-Duval.

Dans une publication sur son compte Facebook, cette dernière s’est dite «outrée» par le traitement différent qu’elle et M. Attaran ont subi, survenu dans deux contextes différents.

«Si Attaran s’en tire sans sanction, alors que ses propos sont racistes, et que moi, pour avoir fait mon travail, dans un cours où mon syllabus avait un avis annonçant qu’il y aurait des contenus sensibles au programme [...], cette position de [l’Université d’Ottawa] donne froid dans le dos!», a-t-elle écrit.

«Après que le recteur ait tenté de me discréditer publiquement en inventant que j’avais des difficultés avec ma classe (ce que l’enregistrement du cours dément!), je suis absolument outrée!»

À l’automne, une controverse a éclaté lorsque Mme Lieutenant-Duval avait été temporairement suspendue pour avoir prononcé le mot en «n» lors d’un cours sur la «théorie queer».

Le Parti Québécois avait demandé des excuses de l’Université d’Ottawa aux Québécois ainsi qu’une condamnation ferme des propos du professeur.

Dans un message adressé au chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon dimanche soir, le recteur de l’Université d’Ottawa n’a pas condamné les propos du Professeur Attaran mais s’en est plutôt «dissocié».

«Nombreux sont celles et ceux, dont j’en suis, qui se désolent devant le ton vindicatif et les attaques personnelles sur les Twitter de ce monde. Par ailleurs, la liberté d’expression n’est pas un buffet où on choisit les cas où le discours est acceptable et où il ne l’est pas», avait déclaré par écrit M. Frémont dimanche.

Il a fait valoir que les propos de M. Attaran n’ont pas été tenus à l’université ou dans le cadre d’activités liés à son emploi à l’Université d’Ottawa.

«Les Québécois ne sont pas racistes»

Le chef conservateur Erin O’Toole, «déçu par la situation», a déclaré mardi matin que «les Québécois ne sont pas racistes».

«J’aimerais voir une approche plus sérieuse par un professeur comme ça», a dit le chef conservateur, qui a toutefois refusé de s’avancer sur la façon dont le recteur Frémont devrait gérer la controverse.

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