Gabrielle retombera dans l’enfer de la drogue dans À coeur battant
Sandra Sirois
La deuxième saison d’à cœur battant nous attend dès janvier. La scénariste danielle trottier nous parle de certaines intrigues importantes, en plus de sa mission de dénoncer la violence sous toutes ses formes.
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Dans la dernière saison, nous apprenions que Christophe, interprété par Roy Dupuis, se faisait agresser par sa mère lorsqu’il était plus jeune. Pour conserver sa santé mentale, Christophe entretient dans sa tête une discussion fictive avec sa sœur décédée. «La grande question qu’on se pose à la fin de la première saison, c’est: est-ce que Christophe a eu le courage de tuer sa mère?» mentionne la scénariste.
Par ailleurs, à la Commission des libérations conditionnelles, Gabrielle (Eve Landry) s’est rendu compte cet automne que Christophe suivait psychologiquement son père. Pour Gabrielle, c’est comme si, d’une certaine façon, Christophe venait en aide à son père, qui, rappelons-le, a assassiné sa mère à coups d’attendrisseur de viande. «Ces deux personnages ont déjà de la difficulté à se comprendre. Imaginez à quel point cela va jeter de l’huile sur le feu», lance-t-elle. Le père de Gabrielle obtiendra aussi, au début de la saison, sa libération conditionnelle. «La Commission dira que son père n’est pas dangereux pour la société. Pour Gabrielle, celui-ci n’est dangereux que pour une seule personne: elle-même.» L’auteure précise que ce sujet tourmentera notre chère procureure de la Couronne toute la saison.
DE NOUVEAUX DRAMES
La dernière saison d’À cœur battant se termine par le meurtre de Nicolas (Jules Powers) perpétré par Stéphane (Jean-Michel Anctil), qui n’a pas digéré la petite sentence que son gendre avait obtenue pour le meurtre de sa fille. «On se retrouve donc durant la deuxième saison avec un homme violent qui a tué un autre homme violent, souligne Mme Trottier. Or, ça reste de la violence intrafamiliale, car il s’agit de son beau-fils.» On découvrira alors le processus psychologique de Stéphane en lien avec sa colère par rapport au meurtre de sa fille.
En parallèle, Annie Briand (Lynda Johnson) est clouée au lit par une maladie dégénérative. Elle n’a plus l’usage de ses jambes. Laurent Lenoir (André Robitaille) doit donc devenir un aidant naturel, ce qui ne lui plaît guère. «On va vivre de la violence, mais cette fois, sans cris et sans coups», dit la scénariste. Le but de cette histoire est de montrer la violence sous toutes ses formes, peu importe comment elle se manifeste.
Un autre cas difficile sera celui de Laura (Ève Lemieux), une jeune femme qui accouchera de son troisième enfant et qui subira de la violence auprès de son conjoint, Gaston (Olivier Barrette). «On verra une famille qui manque de moyens, qui n’a pas d’aide et qui a été signalée à la DPJ — mais rien ne bouge de ce côté. Ce sera cette fois-ci de la violence à l’égard des enfants», indique la scénariste.
PARLER DE LA VIOLENCE ENCORE ET ENCORE
Même si le thème central traite des hommes violents, Mme Trottier souhaite mettre en lumière tous les types de violence. «C’est un sujet qui me tient à cœur, parce que la violence, ça touche la moitié de la population québécoise, dit la scénariste. Vous, moi, votre voisine, nous sommes tous témoins de violence tous les jours, et on ne s’en rend pas compte, car on l’a normalisée. On la tolère trop.» Danielle Trottier prend son rôle d’écrivaine au sérieux pour aider à sensibiliser la population à ce sujet. «Je reçois énormément de messages de gens qui me disent qu’ils prennent conscience de tellement de choses. Les téléséries, parfois, servent aussi à ça!» conclut-elle.
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