Gabriel Gervais: un choix bien accueilli
Dave Lévesque
La nomination de Gabriel Gervais avec le CF Montréal a été bien accueillie par tous les interlocuteurs contactés par Le Journal.
«Je crois que le président se doit de bien comprendre le club et sa culture. Il a les qualifications professionnelles requises et il a accumulé beaucoup d’expérience», soutient Nick De Santis, qui connaît bien Gervais pour avoir joué avec lui et l’avoir dirigé.
- À lire aussi: «XI MTL»: Gervais donne un «élan positif» au CF Montréal
- À lire aussi: «J’aimerais être dans le groupe de la mort» -Piette
De Santis a soutenu que son ancien coéquipier avait une belle commande sur les bras, écorchant au passage Kevin Gilmore.
«Après le dernier président, je crois que c’est un très bon profil. Dans les trois dernières années, il a fait un gâchis avec le club. Gabe a un profil complètement différent et est en mesure de reconstruire ce qui a été brisé», avance-t-il.
Même son de cloche du côté de John Limniatis, qui espère que Gervais saura reconstruire les ponts avec les amateurs.
«Il a beaucoup de travail à faire pour les relations avec les partisans et d’après moi, sa présence va aider pour ça.»
Limniatis, qui a brièvement croisé Gervais avant que celui-ci ne prenne sa retraite en 2008, a souligné l’importance de recruter un dirigeant qui est un ancien de la maison.
«Ce que j’aime dans ça, c’est que c’est un gars du Québec, de l’équipe et c’est peut-être mieux ainsi. Avec Patrick Leduc à l’Académie, c’est une bonne équipe», assure l’ex-entraîneur de l’Impact.
Son avis est partagé par Patrice Bernier, qui connaît bien Gervais, ayant tous deux grandi à Brossard.
«Si tu regardes tous les grands clubs, les gens qui opèrent ont été impliqués comme joueur ou administrateur à un certain moment. Ce sont des gens qui ont la fibre du soccer local.»
Posé et réfléchi
Les trois hommes ont vanté les qualités humaines de Gervais et ses compétences professionnelles.
«Il y a différents types de leaders. Il y a des émotifs et ceux qui prennent du recul, qui absorbent et qui cherchent des solutions. Gabriel est ce genre de leader», explique De Santis.
Bernier et Gervais ont évolué ensemble au soccer senior, universitaire et chez l’Impact, en 2002 avant que le premier ne prenne le chemin de l’Europe.
L’ancien capitaine de l’Impact est donc bien placé pour énumérer les qualités de son vieux complice.
«C’est vraiment quelqu’un de très calme, serein, posé et réfléchi. Il a des convictions, mais il est transparent.»
«C’est une bonne personne, d’abord et avant tout, ajoute De Santis. Il est humble et je suis très heureux pour lui.»
Profil parfait
Au-delà de toutes ses qualités, Gervais possède aussi des compétences qui sont importantes pour un chef d’entreprise.
«C’est un gars super compétent et c’est un ancien du club, insiste Bernier. Il connaît l’aspect gestion et il est très calé.»
«C’est un profil parfait, il est d’ici, il connaît Montréal, il parle trois langues. Il coche toutes les cases», lance De Santis.
Pour celui qui a occupé de nombreux postes au sein du club au cours d’une carrière de 26 ans, Gervais devra surtout s’attarder à refaire des liens avec les partisans et à propulser le club dans la nouvelle ère de la MLS.
«Il aura, je l’espère, la marge de manœuvre nécessaire pour redorer le blason du club et lui redonner ses lettres de noblesse.»
«Les gens se sont détachés du club et c’est triste, déplore De Santis, qui a encore son club à cœur. Des fois, j’ai l’impression que la MLS avance à vitesse grand V pendant que le club va en direction inverse.»