Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Gabriel Diallo livre une belle bataille, mais s’incline à Toronto

Partager
Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2023-08-09T21:04:00Z
Partager

TORONTO | Gabriel Diallo inscrit une première victoire sur l’ATP à son palmarès. Et à défaut d’avoir empoché sa deuxième, mercredi, au deuxième tour de l’Omnium Banque Nationale de Toronto, le Québécois aura beaucoup appris.

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

De ce match, contre l’Australien Alex de Minaur, 18e mondial, contre qui le Montréalais de 21 ans a livré une belle bataille avant de s’incliner 6-4 et 7-5, en 1 h 50 min 

Mais aussi de ces quelques jours passés à côtoyer les grands noms du tennis, lui qui, professionnel depuis la fin de la dernière année, en était à Toronto à sa première présence dans le tableau principal d’une épreuve de la série Masters 1000, la plus prestigieuse après les tournois du Grand Chelem. 

«Cette semaine m’a ouvert les yeux, a soulevé le 141e joueur au monde devant les journalistes. J’ai vu comment les professionnels agissent, comment ils s’entraînent, comment ils se comportent en dehors du court.» 

Des étirements...

En exemple, Diallo, qui évoluait jusqu’à l’an dernier dans les rangs universitaires américains, a cité la routine d’après-match sur ce circuit ATP où les saisons – et les carrières – sont longues. 

Publicité

«À l’université, ce n’était pas constant, a-t-il raconté. Quand on gagnait, c’était génial. Tout le monde faisait ses étirements.»

«Mais quand on perdait, on retournait dans la van. L’entraîneur n’était pas content, alors on n’avait pas le temps de s’étirer et de faire ce genre de choses», a-t-il continué, sourire en coin.  

... et un incroyable compétiteur

 

Et pour en revenir à ce match perdu face à de Minaur, comme l’indique le pointage, ce sont deux bris subis tard dans chacune des manches qui ont fini par couler Diallo, qui devrait atteindre le 133e échelon, lundi, soit le meilleur classement de sa jeune carrière. 

Avec son tennis puissant, du haut de ses 6 pi 8 po, Gabriel a bien tenté d’agresser de Minaur. La stratégie s’est souvent avérée payante, mais l’Australien de 24 ans est comme un métronome en fond de terrain. Un métronome, qui, par surcroît, court sur toutes les balles. 

Diallo n’avait d’ailleurs «jamais affronté pareil compétiteur» par le passé. «Il ne vous donne aucune raison de penser que vous pouvez avoir l’avantage, a-t-il pointé. Il est toujours prêt à se battre, qu’importe le pointage.»

«Ce qui a fait la différence, c’est la constance, a aussi relevé le Québécois. C’est ce que je dois travailler et c’est ce qui explique qu’il soit [18e] et moi, 141e

«Mais je suis fier de moi, parce que j’ai cru à la victoire jusqu’au dernier point.» 

Une grande victoire dans les bagages

Bien sûr, Diallo aurait tout de même préféré que sa belle semaine à Toronto se poursuive. 

Il reprendra désormais une vie plus «normale» sur le circuit pour un joueur de son âge et de son classement, en allant disputer le Challenger de Winnipeg, la semaine prochaine, puis les qualifications du US Open, à compter du 22 août. 

Mais il partira avec dans ses bagages une victoire contre le Britannique Daniel Evans, 21e joueur au monde. Et, peut-être, un intérêt plus marqué pour les étirements d’après-match. 

En attendant la prochaine occasion de se faire valoir face aux meilleurs. 

Publicité
Publicité