Funérailles de Guy Lafleur: un conseil judicieux à Vincent Damphousse
Mathieu Boulay
Guy Lafleur a toujours été franc et honnête. C’était aussi le cas lorsqu’il avait l’occasion de discuter avec les joueurs du Canadien. Il en profitait pour leur donner quelques conseils au besoin.
Pour Vincent Damphousse, cette discussion marquante avec Lafleur est survenue en 1996. À ce moment-là, le Québécois était le capitaine du Canadien.
• À lire aussi: Funérailles de Guy Lafleur: une grande famille unie
• À lire aussi: Funérailles nationales de Guy Lafleur: un hommage digne d'un héros
«J’avais de la difficulté au niveau de ma production offensive, a raconté Damphousse à quelques minutes du début des funérailles. L’équipe n’allait pas bien non plus.
«Je lui avais parlé lors d’un événement chez Molson. Je ne savais pas trop quoi faire. L’équipe n’allait pas bien et moi non plus. Je sentais que je devais dire quelque chose au groupe, mais j’hésitais en raison de mon rendement.
«Par contre, Guy m’avait encouragé à le faire pareil. Ça l’avait bien fonctionné. J’ai débloqué et l’équipe avait repris du poil de la bête. Son message m’avait donné le courage de faire face à mes responsabilités.»
À l’extérieur de la glace, Damphousse et Lafleur se voyaient sur une base régulière parce qu’ils cassaient la croûte au même endroit dans le West Island. Ils avaient une bonne relation.
Personne unique
Le Canadien vient de perdre un pilier de son organisation. Une légende. Un être irremplaçable.
«Ce qui faisait que Guy était unique, c’était sa proximité avec le public, a souligné Damphousse. Ce qui est légendaire, c’est le temps qu’il donnait aux amateurs.
«Il n’y a pas un enfant ou un adulte qui se faisait refuser un autographe ou une photo de la part de Guy. Que ce soit lors des tournées de matchs des anciens ou lors de l’époque où il était une grande vedette, il a toujours eu du temps pour ses partisans. Il a touché beaucoup de monde.»
Au cours des dernières années, l’ancien attaquant du Canadien a également assisté aux funérailles de Maurice Richard et de Jean Béliveau.
«Les funérailles de Guy me font penser à ces deux-là. C’est une grosse perte pour l’organisation. C’est un gros morceau.»