Frédéric Millaire Zouvi heureux de fêter sa première fête des Pères
Marie-Claude Doyle
En près de 15 ans de carrière, Frédéric Millaire Zouvi peut s'estimer chanceux. Il a le bonheur d'avoir de beaux rôles à défendre, tant à l'écran que sur scène. Le comédien jouera d'ailleurs à La Licorne, l'an prochain dans une pièce qui ne laissera pas les spectateurs indifférents.
Après avoir fait une lecture publique de f5 balles dans la tête en mai 2022 à La Licorne, Frédéric Millaire Zouvi retournera sur les planches de ce théâtre, du 5 au 30 mars 2024, pour jouer dans cette pièce de Roxanne Bouchard qui témoigne des rencontres de l’auteure avec des militaires canadiens qui lui ont parlé de leur vécu en Afghanistan. «Le but de la pièce, c’est que ça résonne chez les gens, sans jugements. On n’est pas en train de dire que la guerre, c’est mal ou que c’est correct», explique l’acteur, qui incarnera un soldat. «J’ai vu la photo du gars que je joue. Il est encore dans l’armée. On a à peu près la même taille, mais il a environ 100 lb de muscles de plus que moi. Personne ne me demande de m’entraîner, mais ça me fait triper de le faire parce que, pour être un soldat, il y a une tenue qui vient avec ça, une prestance et une façon de raconter les trucs.»
BIENTÔT 15 ANS DE CARRIÈRE
L’an prochain, ça fera 15 ans que Frédéric Millaire Zouvi est sorti du Conservatoire d’art dramatique de Montréal. «J’ai commencé à apprendre et à pratiquer ce métier-là jeune, en faisant du doublage. Le Conservatoire, même si c’est un moment extrêmement important puisque c’est le début de ma carrière de comédien, je ne le vois pas comme si c’était là que tout a commencé. Je le vois comme le moment où je me suis vraiment avoué à moi-même que c’était ce que je voulais faire. Ça va faire 15 ans, mais, pour moi, c’est comme si c’était hier. J’apprends dans tous les shows que je fais, et je tripe encore comme quand j’étais au Conservatoire. Je suis encore cet enfant-là dans ma tête.»
Né dans une famille d’artistes — il est, entre autres, le fils d’Alain Zouvi et le petit-fils d’Albert Millaire —, Frédéric Millaire Zouvi ne considère pas que cet héritage est lourd à porter. «Je pense que rendu là, c’est moi qui fais mon chemin, et j'ose croire que les gens me choisissent parce que c'est moi. Je passe mes auditions et je fais mon travail. J'ai quelque chose à amener, et je n’ai pas le même casting, le même âge et les mêmes intérêts que mon père et mon grand-père. Je pense que lorsque les gens te choisissent, tu es chanceux de faire partie de ceux qui travaillent. En ce moment, c’est mon cas. Je me considère comme chanceux. Je pense qu’on veut me voir, moi, et non parce que je suis le fils de et le petit-fils de...»
On l’a vu interpréter l’agent Manuel Audet dans Alertes. Cet été, il tournera dans une série dont il ne peut parler pour le moment, en plus de reprendre son personnage de Jean-Michel dans 5e rang. «Aux premières lectures, je le trouvais super touchant. Je trouvais que c’était un gars qui manquait de ressources, mais qui avait un bon cœur. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir autant d’amour du public avec ce personnage-là. Les gens m’en parlent beaucoup et l’aiment beaucoup, Jean-Michel. Je vis de beaux défis avec ceux qui jouent mon petit frère et mon père (Eliot Dupras et Alex Bisping) dans la série. C’est le fun.» Sa blonde, la comédienne Stéphanie Germain, est aussi dans la série.
UNE PREMIÈRE FÊTE DES PÈRES
Papa du petit Hector, né en novembre dernier, le comédien vivra sa première fête des Pères le 18 juin. «Tous les jours, je me trouve extrêmement chanceux d’être père. Il y a beaucoup de gens autour de moi qui vont essayer de l’être, et il y en a pour qui ça ne fonctionnera pas. Je suis chanceux d’avoir une blonde. Ça fait 11 ans, on s’aime, et ça va bien. On est contents d’avoir un enfant en santé. Il est souriant, curieux. J’ai beaucoup de plaisir», mentionne Frédéric Millaire Zouvi, qui dit apprendre à composer avec la conciliation travail-famille tout en étant un travailleur autonome, comme sa blonde. «Pour les shows dans lesquels je jouais, j’ai eu la chance d’avoir des producteurs et des productrices qui ont été assez accommodants et qui ont mis mes jours de tournage avant l’accouchement ou plus tard afin de me permettre d’être là dans les débuts de ma paternité. Je veux continuer à apprendre à être père tout en continuant à pratiquer mon métier. J’essaie de concilier tout ça.
On le retrouvera cet automne dans 5e rang, à Radio-Canada.