Frédéric et Charlie Pierre reviennent sur leur premier projet commun
Nathalie Slight
Ils rient, échangent des regards taquins, parlent avec admiration l’un de l’autre... Frédéric Pierre et sa fille Charlie ont non seulement une belle complicité, mais ils partagent une passion commune pour le jeu. Récemment, le duo père-fille s’est donné la réplique dans le livre audio Meurtres sous le gui.
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Frédéric et Charlie, vous avez travaillé travaillé ensemble sur le projet Meurtres sous le gui. Pouvez-vous nous en dire plus?
FRÉDÉRIC: Il s’agit d’un livre audio, dans lequel je prête ma voix à l’enquêteur Sam Magloire, chargé de faire la lumière sur une série de meurtres dans le petit village de Val-Daniel. À travers l’enquête, il y a une histoire d’amour avec le personnage d’Émilie, incarnée par Léane Labrèche-Dor.
CHARLIE: Moi, j’incarne la fille de Sam Magloire, celle qui magouille pour que son père tombe en amour avec Émilie. (rires) Il s’agit de notre première expérience d’enregistrement de livre audio, alors c’était le fun de vivre ça ensemble!
F.: Vraiment! Ça m’a permis de voir l’évolution de Charlie en tant que comédienne. J’étais dans le studio d’enregistrement avec le technicien, je regardais ma fille écouter les consignes du réalisateur, les appliquer, faire des propositions... et j’étais fier de voir à quel point elle avait pris du galon. Ce n’est plus une enfant qui joue, mais une comédienne, tout simplement.
Charlie, à quel âge as-tu commencé à jouer?
C.: À huit ans. Ça faisait un petit bout de temps déjà que je demandais à mes parents de faire de la télé et, enfin, ils avaient accepté. Le tout premier contrat que j’ai décroché, c’était le tournage d’une publicité pour la crème glacée Breyers. J’ai adoré l’expérience.
F.: La première fois que Charlie nous a demandé d’être comédienne, c’était à l’âge de six ans. D’un commun accord, sa mère (la comédienne Sophie Bourgeois) et moi avions dit non, en nous disant que si elle revenait à la charge, si elle le voulait vraiment, on réfléchirait sérieusement à la question.
Visiblement, elle vous l’a demandé à nouveau!
F.: Eh oui! Je me suis toujours demandé pourquoi, à un si jeune âge, elle désirait faire de la télévision. Est-ce uniquement parce que sa mère, son père et leur entourage sont comédiens? Des amis acteurs, comme Anick Lemay et Normand Daneau, venaient à la maison. Annie Brocoli a même assisté à la fête de Charlie! Je pense qu’enfant, ma fille avait l’impression que tout le monde évoluait sur la scène artistique!
C.: Je ne m’en souviens pas, car j’étais assez jeune, mais ça se peut que l’idée d’être comédienne me soit venue en regardant tous les adultes autour de moi exercer ce métier. Cela dit, j’étais vraiment intéressée par celui-ci. À l’école primaire, j’étudiais dans un programme artistique où on touchait au jeu, à la danse et à la musique. Si je n’avais pas aimé ma première expérience de tournage, je n’aurais pas continué. Mon frère, Tomi, a fait quelques tournages, ce fut une belle expérience pour lui, mais il est davantage attiré par le sport que par le jeu.
Outre le jeu, avez-vous des passions communes père-fille?
F.: Quand j’ai le temps, j’aime aller faire une petite ride de ski alpin avec Charlie, mais je dois avouer que je ne le fais pas assez. Je devrais me réserver des journées dans mon agenda pour faire des activités avec mes ados, avant qu’ils deviennent trop vieux et ne veuillent plus passer du temps avec leur père. (rires)
C.: Oublions le ski, parce que c’est plus ma passion que la tienne. Mais on se rejoint par contre sur la musique! On joue du piano, de la guitare et on chante. Quand on embarque dans la voiture ensemble, on choisit des chansons à tour de rôle, pour se faire découvrir de la musique.
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Charlie, est-ce que tu regardes les séries dans lesquelles ton père joue, et vice versa?
C.: Mon père a produit la série Lakay Nou, portant sur une famille haïtienne qui vit au Québec. En plus, il a participé à l’écriture et incarne l’un des rôles principaux. J’en ai beaucoup entendu parler, alors j’ai vraiment hâte de la regarder en janvier.
F.: De mon côté, je regarde un ou deux épisodes lorsque je sais que Charlie est dans une série, mais j’ai de la difficulté à me laisser porter par l’histoire, parce que je vois uniquement ma fille! (rires) D’ailleurs, ça me fait le même effet que lorsque je joue dans une série: je n’embarque pas dans l’intrigue, déconcentré par ma présence dans l’histoire.
C.: Ah, c’est de toi que je tiens ma phobie de me regarder jouer à l’écran! (rires)
F.: Je pense que la plupart des comédiens sont comme ça! À un moment donné, j’ai même dû faire la paix avec ça, en me disant que mon métier, c’est de camper un personnage et non de regarder la série une fois qu’elle est terminée.
Charlie, veux-tu continuer d’exercer le métier de comédienne, une fois adulte?
C.: Je suis attirée par tout ce qui touche les arts, mais j’ignore si je vais en faire mon métier. À 15 ans, c’est plutôt difficile de se prononcer. Je continue d’explorer le domaine artistique. J’ai récemment terminé les enregistrements des 30 travaux de Charlie et Elliot, qui sont diffusés à Télé-Québec durant le temps des fêtes dans le cadre de Ciné-Cadeau. C’était la première fois que je touchais à l’animation, et ça aussi, j’ai adoré!
F.: Elle anime aux côtés d’Elliot Léonard, le fils de Vincent Léonard. Lui et moi, nous avons fait connaissance lorsque nous étions adolescents. J’ai assisté à la naissance des Denis Drolet, j’étais dans les mêmes cours de théâtre que Vincent et Sébastien (Dubé) à Sainte-Thérèse. Voir nos enfants jouer ensemble, c’est touchant.
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En terminant, qu’est-ce qui vous occupe en ce moment?
F.: Je tourne dans Alertes, je suis en développement pour la deuxième saison de Lakay Nou et je planche sur deux autres projets avec ma boîte de production, Jumelage. Je travaille beaucoup, j’ai peu de temps pour moi, mais tous ces projets sont passionnants.
C.: Moi, ce qui m’occupe en ce moment, c’est l’école! Je suis en ski-études, avec mathématiques enrichies et sciences enrichies. Volontairement, j’ai pris moins de tournages cet automne pour me consacrer à mes études, puisque la quatrième secondaire est assez intense. Comme mon père, j’ai trop d’affaires dans mon horaire, mais j’aime tout, alors c’est difficile de couper!
MEURTRES SOUS LE GUI
À la suite d’une série de meurtres survenus dans le petit village pittoresque de Val-Daniel, Émilie Lavoie (Léane Labrèche-Dor), propriétaire de la boutique Sous le gui, mène sa propre enquête pour découvrir la vérité. Le détective Sam Magloire (Frédéric Pierre), qui craque pour la jeune femme, lui prête main-forte, mais se demande si elle a quelque chose à cacher. Cette série originale d’Audible a été écrite par Ken Cuperus, écrivain canadien nommé aux Emmy Awards.
Meurtres sous le gui est disponible sur Audible.
Alertes, dès le lundi 8 janvier, 21 h, à TVA.
Lakay Nou sera disponible sur Tou.tv Extra dès le 18 janvier.
Les 30 travaux de Charlie et Elliot, tous les jours à 11 h 55 à Télé-Québec, jusqu’au 7 janvier.