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Monde

Plus de 400 morts dans des frappes sur Gaza: Israël promet de poursuivre l’offensive

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AFP

18 mars à 7h31
18 mars à 9h14
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Israël a promis mardi de poursuivre l'offensive à Gaza jusqu'au retour de tous les otages, après avoir mené les frappes de loin les plus violentes depuis le début de la trêve, qui ont fait plus de 400 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

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Ces frappes, qui ont surpris les habitants de Gaza en pleine nuit, portent un coup majeur à la trêve en place depuis le 19 janvier, à l'heure où les négociations indirectes menées par les pays médiateurs sur la suite du cessez-le-feu sont au point mort.

Le Hamas a accusé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de «torpiller» la trêve et de vouloir «sacrifier» les derniers otages retenus dans la bande de Gaza.

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M. Netanyahu avait mis en garde début mars le Hamas contre des conséquences qu'il «ne pouvait imaginer» s'il ne libérait pas les otages.

Selon des médias israéliens, il a élaboré un système de pression baptisé «plan enfer», comprenant, après le blocage de l'aide humanitaire à Gaza, la coupure de l'électricité et le déplacement des habitants du nord du territoire vers le sud, tout en n'excluant pas une reprise de la guerre comme mesure ultime si le Hamas ne cédait pas.

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Avant même un ordre d'évacuation émis mardi matin par l'armée dans les régions frontalières d'Israël, des familles palestiniennes ont commencé à fuir, des sacs et des couvertures empilés sur leurs têtes.

Des images diffusées par l'AFP montrent des ambulances, sirènes hurlantes, transportant des blessés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.

«Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont rallumé le feu de l'enfer sur Gaza», a raconté Ramiz al-Amarin, un homme de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. «Il y a des corps et des membres étalés sur le sol», a-t-il ajouté.

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La Maison-Blanche a déclaré avoir été consultée avant ces frappes, qui ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, «en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés».

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit «choqué» et a «lancé un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté».

«Une force militaire accrue»

Les frappes, décidées par Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz, font «suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu'à son rejet de toutes les propositions qu'il a reçues de l'émissaire américain Steve Witkoff et des médiateurs», a indiqué le gouvernement.

«Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue», a-t-il mis en garde.

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M. Katz a averti que les combats ne cesseraient pas «tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux».

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Le Hamas a affirmé mardi travailler «avec les médiateurs pour freiner l'agression d'Israël» et dénoncé le soutien «illimité» à Israël des États-Unis, qui portent selon lui «l'entière responsabilité» du bilan de ces frappes.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 otages sont encore retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.

Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.

En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48 572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Parmi les victimes figure le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Essam al-Dalis, ainsi que trois autres dirigeants du gouvernement dont le général Abou Watfa, qui avait la haute main sur la police et les services de sécurité intérieurs du Hamas, selon le mouvement palestinien.

En Israël, des familles d'otages ont demandé à M. Netanyahu «d'arrêter de tuer» leurs proches, après les frappes de la nuit.

Négociations au point mort

Selon un responsable israélien, ces frappes avaient pour but d'empêcher le Hamas de «reconstituer des forces et de se réarmer».

Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10h (14h GMT).

La Jordanie, l'Égypte et l'Iran notamment ont condamné ces frappes.

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L'escalade «doit cesser», a lancé la commissaire européenne à l'aide humanitaire. De «très nombreuses structures de santé» à Gaza «sont littéralement débordées» après ces nouveaux bombardements, a averti la Croix-Rouge.

Dimanche, Israël avait annoncé l'envoi de négociateurs en Égypte pour des discussions sur la question des otages. Selon le bureau de M. Netanyahu, celles-ci devaient porter sur «la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts».

Durant la première phase de l'accord de trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.

Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide et la libération des derniers otages.

Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la «démilitarisation totale» du territoire et le départ du Hamas.

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