Plusieurs morts lors d'une frappe russe contre des civils fuyant Marioupol
Agence France-Presse
Des frappes russes contre des civils fuyant Marioupol, ville assiégée du sud-est de l'Ukraine, ont fait mercredi «des morts» et des blessés, dont un enfant grièvement atteint, a annoncé l'armée ukrainienne.
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Un convoi de civils qui était en route de Marioupol vers Zaporojie a été visé par des tirs au lance-roquettes multiple Grad vers 15h30 (heure locale), a indiqué l'armée sur Telegram, publiant la photo d'un enfant blessé et ensanglanté.
«Selon un premier bilan, il y a des morts», a-t-elle ajouté.
Après une série d'échecs, faute de cessez-le-feu russo-ukrainien, les évacuations se sont accélérées à Marioupol, alors que dans ce port stratégique, les habitants manquent d'eau et de nourriture.
Un bombardement russe, la semaine dernière, d'une maternité dans cette ville avait suscité un tollé international.
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Le couloir humanitaire emprunté par les convois de véhicules relie Marioupol à Zaporojie plus au nord, via Berdiansk, soit environ 270 km de route.
Théâtre bombardé
Par ailleurs, un théâtre abritant «des centaines de civils» a été fortement endommagé par une frappe aérienne russe à Marioupol, a annoncé mercredi la mairie de cette ville assiégée dans le sud-est de l'Ukraine.
«L'avion a largué une bombe sur le bâtiment où s'abritaient des centaines de civils. Il est impossible d'établir le bilan dans l'immédiat, car les bombardements des quartiers d'habitation se poursuivent», a écrit la mairie sur Telegram en publiant une photo du théâtre, dont la partie centrale est détruite.
«L'entrée de l'abri est bloquée par les débris. Les informations sur les victimes sont en cours de vérification», selon la même source.
Le ministère russe de la Défense a pour sa part démenti avoir bombardé le théâtre en mettent l'explosion sur le compte du bataillon nationaliste ukrainien Azov. Moscou a déjà mis en cause cette unité militaire dans le bombardement de la maternité de Marioupol la semaine dernière, qui avait suscité un tollé international.
Plus de 2 000 civils ont péri à Marioupol assiégée et pilonnée depuis plusieurs jours, selon les autorités locales.