«Les choses doivent changer»: un message de François Legault aux allures électorales
TVA Nouvelles
Deux jours après avoir publié un long texte sur sa page Facebook, le premier ministre du Québec, François Legault, récidive, lundi, avec la mise en ligne d’une vidéo aux allures électorales.
• À lire aussi: Session parlementaire: la CSQ interpelle le gouvernement sur ses priorités
• À lire aussi: Sondage Léger: le baromètre des ministres les plus populaires
• À lire aussi: «J’ai confiance que le pire est derrière nous», écrit François Legault
Le premier ministre, qui doit prononcer son discours d’ouverture mardi, lance sa vidéo en parlant de changement.
«Cet été, quand j’ai recommencé à voir des gens, il y a un message que j’ai entendu partout, c’est que les choses doivent changer. On ne peut pas revenir comme c’était avant la pandémie. On ne peut pas continuer à faire les choses comme avant, c’est le temps de se projeter vers l’avenir», déclare-t-il d’emblée.
Il poursuit en affirmant qu’il doit «commencer à changer dès maintenant ce qui ne fonctionne pas», énumérant par la suite la santé, l’avenir des jeunes, l’économie et la cohésion nationale.
François Legault termine sa vidéo en soutenant que «ce qui doit être changé, on va le faire ensemble», une expression qui n’est pas sans rappeler différents slogans électoraux utilisés au fil de campagnes tant fédérales que provinciales.
Avec cette nouvelle publication, le premier ministre met la barre haute pour cette nouvelle session parlementaire qu’il s’apprête à lancer mardi.
Ce dernier dispose d’un an maintenant pour livrer la marchandise puisque les élections provinciales doivent avoir lieu à l’automne 2022.
De la poudre aux yeux
Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale critiquent les propos tenus par François Legault dans sa vidéo.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre-Plamondon, dénonce une «gestion à court terme».
«On doit retrouver des messages pour ce qui est important pour la population à moyen long terme. Il n’y a pas de place en garderie, il y a une crise du logement, on a besoin d’un vrai plan par rapport à l’urgence climatique, un vrai plan par rapport à l’urgence linguistique, notre système de santé est affaibli», énumère-t-il.
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, soutient quant à elle que François Legault n’est pas à l’écoute des gens.
«Le premier ministre nous a démontré dans les dernières semaines, dans les derniers mois, comment il aime diriger de manière autoritaire. Il décide tout dans son bureau sans être collé avec ce qui se passe sur le terrain», dit-elle, ajoutant que son manque d’écoute a «des conséquences réelles» notamment en santé.
Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, est d’avis que la prorogation du parlement «est une simple procédure parlementaire» et que «ça ne changera rien dans la vie des gens».
Si François Legault veut faire un discours préélectoral, c’est son droit», lance-t-il.