François Bellefeuille craignait sa première expérience comme comédien dans sa série
Samuel Pradier
Avec Temps de chien, non seulement François Bellefeuille signe sa première fiction comme auteur et coproducteur, mais il défend aussi son premier rôle dans une série. Un exploit qui l'a empêché de dormir, mais qui le réjouit maintenant que la série est enfin offerte au public.
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La série Temps de chien met en scène un vétérinaire et animateur vedette d'émissions à succès, qui est aussi propriétaire d’un véritable empire comprenant un hôpital vétérinaire et des produits pour animaux. Tout son univers va cependant basculer le jour où il sera plongé dans un scandale. «Je suis très satisfait. On a réussi à faire ce que je voulais avec les budgets qu’on avait. C’est une première saison, il faut installer un univers, raconter une histoire, expliquer qui sont les personnages, d’où ils viennent... C’est quelque chose de partir une nouvelle série, mais je suis vraiment content», souligne François Bellefeuille.
PREMIÈRE EXPÉRIENCE
Pour sa première expérience à titre de comédien, François s’est retrouvé avec 35 jours de tournage sur... 35! «J’étais quasiment dans toutes les scènes! Je restais sur le plateau même quand je n’étais pas dans une scène. Je craignais tellement de ne pas être à la hauteur. Je ne voulais pas tirer tout le monde vers le bas. J’en faisais même des cauchemars. J’avais peur que tout le monde soit bon et que, dès mon apparition, ce soit la catastrophe.»
Pour s’assurer d’être à la hauteur, il a donc suivi des ateliers de jeu avec le comédien Daniel Parent, qui fait régulièrement du coaching privé. «Je ne voulais tellement pas nuire à la crédibilité du projet... Daniel et moi, on a donc revu les textes ensemble, et il m’a appris beaucoup de choses. Il m’a certainement permis de sauver quelques scènes sur lesquelles on aurait perdu du temps si je ne les avais pas travaillées en amont. Ça m’a rassuré, car mon jeu tenait la route et je n’ai nui à aucun comédien.»
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ANIMAUX ACTEURS
Tourner avec des animaux n’est jamais facile, ce que confirme François. «C’est très compliqué. Si tu veux perdre de l’argent sur un tournage, amène des animaux. Ils nous font perdre du temps, et le temps, c’est de l’argent sur une production. Mais évidemment, on ne peut pas dire à un animal de ne pas faire ceci ou de faire cela sur commande.»
Dans le scénario, son personnage d’Antoine Meilleur, vétérinaire vedette, doit se faire mordre par un chien, mais le tournage n’a pas été aussi simple que prévu. «La scène a été extrêmement difficile à tourner. Il fallait que ce soit un jeu avec le chien et, bien entendu, on ne voulait pas tourner avec un animal agressif. Le chien a été entraîné à mordre pour le plaisir. On a fait des répétitions, et tout allait bien. Je devais lever le poing pour lui indiquer qu’il devait mordre, mais au moment de tourner la scène, il ne voulait plus le faire. On l’a perdu pendant une heure. Pour lui, l’entraînement était un jeu, mais quand il a compris que j’allais le frapper, il ne voulait plus jouer. Même si ç’a été difficile, je suis content parce qu’on a mis beaucoup d’animaux dans la série.»
À LA MAISON
François Bellefeuille est aussi heureux d’avoir pu tourner une partie de la série aux îles de la Madeleine, où il possède une maison. «On a tourné dans ma propre maison. Déjà, aux Îles, tout le monde savait laquelle c’était. Là, le Québec en entier va le savoir!»
C’est l’inspiration et la sécurité qui l’ont poussé à choisir de tourner chez lui. «Quand j’ai écrit la série, j’imaginais vraiment ma maison; ç’a peut-être été mon erreur. Mais c’est sécurisant de savoir que cet endroit sera toujours disponible, parce que j’ai l’intention de faire plus d’une saison.» La suite est d’ores et déjà en cours d’écriture; six épisodes sont déjà terminés. «On n’a pas le choix de prendre de l’avance si on veut tourner rapidement.»
La saison 1 de Temps de chien est disponible sur l’Extra de Tou.tv. Les 12 épisodes de 30 minutes seront ensuite diffusés à Radio-Canada en 2024.