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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Attaque sanglante d'un fourgon en France: 350 enquêteurs sur la trace des fugitifs après l'évasion de «La Mouche»

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Agence France Presse

16 mai à 5h34
16 mai à 13h21
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Quelque 350 enquêteurs sont mobilisés en France dans la traque du commando qui a attaqué à l’arme lourde un fourgon pénitentiaire mardi, tuant deux agents, et permis l’évasion d’un détenu multirécidiviste, a déclaré jeudi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. 

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L’attaque, spectaculaire et rarissime en France, a été perpétrée mardi en fin de matinée par un commando qui a lancé une voiture bélier contre un fourgon au péage d’Incarville (nord-ouest), avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique contre ses occupants.

Les policiers «avancent très bien» dans leur enquête, a assuré le ministre de l’Intérieur sur la chaîne France 2.

«Nous vous traquons», avait également lancé aux fugitifs le premier ministre Gabriel Attal mercredi. «L’enquête progresse» et mobilise des «moyens massifs», a-t-il assuré.

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La traque s’organise aussi hors des frontières, avec une «notice rouge» émise mercredi par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le fugitif, Mohamed Amra.

Le casier judiciaire de cet homme de 30 ans porte 13 mentions. Il était détenu depuis janvier 2022 à la maison d’arrêt d’Evreux (nord-ouest) en exécution de plusieurs peines, notamment pour extorsion et violence avec arme.

Selon une source proche du dossier, il est aussi impliqué dans des trafics de stupéfiants, soupçonné d’avoir commandité des meurtres liés à ces trafics.

Sa dernière condamnation en date remonte au 7 mai «pour un vol avec effraction» qui lui a valu 18 mois de prison. Il était toutefois en détention provisoire pour d’autres dossiers, dont une inculpation dans un dossier d’enlèvement et d’assassinat en bande organisée.

Choqués par le meurtre de deux de leurs collègues, les agents de l’administration pénitentiaire ont de leur côté appelé à poursuivre vendredi le mouvement de blocage des établissements entamé mercredi.

Leurs représentants syndicaux ont été reçus mercredi à Paris par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a pris plusieurs engagements. Mais ils exigeaient un accord écrit, qui a leur été transmis jeudi matin.

Ce «relevé de décisions» prévoit notamment de doter les agents d’armes longues, en plus des actuelles armes de poing, lors des transferts et de limiter les extractions les plus dangereuses, en ayant recours à la visioconférence ou au déplacement des magistrats en prison.

«L’accueil des annonces est mitigé localement, ça ne semble pas suffisant pour l’instant et nous sommes méfiants», a confié Loïc Boyer, responsable du syndicat FO justice à Caen.

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