Fonds pour la lutte aux changements climatiques: Québec 21 votera contre le budget 2023
Taïeb Moalla | Journal de Québec
Fortement opposés à la création d’un fonds municipal de lutte contre les changements climatiques, les deux élus de Québec 21 voteront contre le budget 2023 de la Ville de Québec si l’administration Marchand ne change pas son fusil d’épaule dans les prochains jours.
• À lire aussi: Pénurie de main-d’œuvre : deux fois plus d’entrevues pour pourvoir les postes à la Ville de Québec
• À lire aussi: Une redevance sur le tramway pour financer la part de la Ville de Québec
• À lire aussi: Budget Marchand: la hausse de taxes la plus salée en 15 ans, mais ç'aurait pu être pire
C’est ce que le nouveau chef de Québec 21, Patrick Paquet a fait savoir mardi après-midi en point de presse. Ce dernier était accompagné du conseiller municipal Éric Ralph Mercier, tandis que l’autre conseiller du parti, Stevens Mélançon, est demeuré dans la salle du conseil municipal pour assister aux comités pléniers.
Selon M. Paquet, la création du fonds est « une mauvaise décision », car la lutte aux changements climatiques doit être menée par les gouvernements supérieurs (du Québec et du Canada) en collaboration avec l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
Selon lui, ce n’est pas aux seuls contribuables de la Ville de Québec de payer pour un tel fonds. Selon les calculs de Québec 21, la création de ce fonds, qui doit amasser 300 millions $ d’ici 2028, causera une hausse de taxes de 23% d’ici six ans.
« Et ça n’inclut pas les hausses régulières de taxes de 2% ou 2,5% par année », s’est emporté le chef Paquet.
À moins qu’un changement soit apporté au budget, les deux conseillers de Québec 21 vont le rejeter, a prévenu M. Paquet.
Soupçons sur une taxe sur l’essence
Pour financer le fonds de lutte contre les changements climatiques, Québec 21 soupçonne l’administration Marchand de vouloir mettre en place une taxe sur l’essence comme c’est le cas à Montréal. « Ce serait l’équivalent de 3 cents de plus le litre », a tonné M. Paquet.
Précisons toutefois que le maire Marchand – tout comme son prédécesseur Régis Labeaume - a systématiquement exclu de mettre en place une telle taxe.
Au lieu de lancer un tel fonds, la Ville de Québec aurait été mieux avisée d’investir l’argent dans ses infrastructures désuètes ou de faire baisser les taxes des commerçants, a signalé le chef de Québec 21.
329 employés de plus
La deuxième opposition à l’hôtel de Ville de Québec a par ailleurs regretté le fait que la Ville de Québec ait embauché 329 employés de plus au cours des deux dernières années. « C’est assurément la plus grosse augmentation des effectifs pour les 15 dernières années », a déploré M. Paquet.
Ce dernier a notamment pointé du doigt le fait que le nombre d’employés au bureau de projet du tramway passe de 38 à 48. Il s’est également étonné de constater que 23 nouveaux emplois (« avec des salaires annuels de de 100 000 à 120 000$ ») se trouvent dans le Programme décennal d’immobilisation (PDI) plutôt que dans le budget de fonctionnement de la Municipalité.
D’autre part, Patrick Paquet a regretté le fait que la Ville n’ait pas reconduit la mesure permettant aux commerçants de payer seulement 50$ pour utiliser leurs terrasses.
Vous avez des informations à nous partager à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse nouvelles.quebec@tva.ca ou appelez-nous directement au 418-688-2030.