Fonderie Horne: le Collège des médecins «préoccupé» par la situation
Agence QMI
Le dossier de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda, n’a pas échappé au Collège des médecins qui souhaite qu’une conciliation survienne entre l’apport économique de l’entreprise dans la région et surtout la santé des résidents.
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«On ne peut amener une population à devoir choisir entre sa santé et sa vitalité économique», a déclaré dans le cadre de sa tournée, samedi, le président du Collège des médecins (CDM) en parlant de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda.
Le président du Collège des médecins, Dr Mauril Gaudreault, a passé deux jours à Rouyn-Noranda pour y évaluer la qualité des soins de santé.
Au cours de son séjour, il a pu parler avec des résidents inquiets par la contamination atmosphérique de la Fonderie Horne, ainsi qu’au groupe de médecins responsable de la sortie médiatique ayant mené à la récente prise de conscience des enjeux pour la santé de la population.
«Le Collège suivra de très près cette situation. On ne peut amener une population à devoir choisir entre sa santé et sa vitalité économique. Une conciliation doit survenir de manière responsable et sécuritaire», a indiqué Dr Gaudreault dans une lettre rendue publique, samedi.
Des citoyens acculés au pied du mur
Pendant sa visite, le président du CDM a pu constater l’ampleur de la piètre qualité des soins à Rouyn-Noranda, une région isolée où les citoyens paient souvent les frais de la pénurie de personnel et d’un accès limité à certains soins.
«Des médecins m’ont raconté que des patients acceptaient souvent une dégradation de leur état plutôt que de devoir se déplacer vers Montréal pour obtenir les soins requis», a mentionné le président.
«D’autres médecins font face à des enjeux déontologiques, alors qu’ils doivent laisser partir leur patient en ambulance pour un long parcours, alors qu’il devrait être accompagné. Or, ils doivent y renoncer parce qu’un tel déplacement entraînerait une découverture des urgences», a-t-il ajouté.